**Le Psaume de la Délivrance : L’Histoire d’Ézéchiel**
Dans les montagnes arides de Juda, où le vent murmurait des prières anciennes entre les rochers, vivait un homme nommé Ézéchiel. C’était un fidèle serviteur de l’Éternel, mais son cœur était lourd, écrasé sous le poids d’une épreuve qui semblait ne jamais devoir finir.
Depuis des mois, Ézéchiel criait vers Dieu, répétant sans cesse : *« Jusqu’à quand, ô Éternel, m’oublieras-tu sans cesse ? Jusqu’à quand me cacheras-tu ta face ? »* (Psaume 13:1). Les nuits étaient longues, peuplées de questions sans réponse, et chaque matin se levait avec la même douleur, comme si le soleil lui-même refusait de le consoler.
Ses ennemis, des hommes cruels qui méprisaient sa foi, se moquaient de lui. *« Où est ton Dieu maintenant ? »* lui lançaient-ils, leurs rires résonnant comme des clameurs infernales. Ézéchiel sentait son âme vaciller. *« Jusqu’à quand aurai-je des soucis dans mon âme, et chaque jour des chagrins dans mon cœur ? »* (Psaume 13:2).
Un soir, alors que le désespoir menaçait de l’engloutir, il se rendit à la vieille oliveraie où, enfant, il avait l’habitude de prier. Les branches noueuses des arbres semblaient tendre leurs bras vers le ciel, comme en supplication. Ézéchiel tomba à genoux, la poussière collée à ses larmes. *« Regarde, réponds-moi, Éternel, mon Dieu ! »* (Psaume 13:3).
Et alors, dans le silence sacré de la nuit, une paix étrange l’enveloppa. Ce n’était pas une voix tonitruante, ni une vision flamboyante, mais une certitude profonde, comme une main invisible posée sur son épaule. *« Mon cœur se réjouira en ton salut. Je chanterai à l’Éternel, car il m’a fait du bien »* (Psaume 13:5-6).
Les jours suivants, bien que ses circonstances n’aient pas immédiatement changé, Ézéchiel sentit une force nouvelle l’habiter. Il comprit que Dieu n’avait jamais détourné son regard. L’épreuve elle-même était devenue le creuset où sa foi s’affinait comme l’or.
Un matin, alors que les premières lueurs de l’aube coloraient les collines, un messager arriva avec une nouvelle inattendue : ses ennemis avaient été confondus, leurs mauvais desseins réduits à néant. Ézéchiel leva les yeux vers le ciel, un sourire sur les lèvres. Il savait désormais que même dans les ténèbres, l’Éternel entendait les cris de ses enfants.
Et ainsi, sous le ciel infini de Juda, un chant de louange s’éleva, porté par le vent, témoignage éternel que Dieu n’abandonne jamais ceux qui mettent en Lui leur espérance.