**Le Psaume 45 : Un Cantique d’Amour Royal**

Au cœur de la cité sainte de Jérusalem, sous un ciel d’or et de pourpre, le palais du roi resplendissait de lumière. Les murs, sculptés dans le cèdre du Liban, exhalaient un parfum de sainteté, et les pavés, polis comme des gemmes, reflétaient la gloire de celui qui allait célébrer son union. Ce jour n’était pas un jour ordinaire : c’était le jour des noces du roi, un homme dont la renommée dépassait les frontières d’Israël.

Le psalmiste, inspiré par l’Esprit de Dieu, avait composé un chant magnifique en son honneur, un psaume qui résonnerait à travers les âges : *« Mon cœur est bouillonnant d’une bonne parole ; je dis ce que j’ai composé pour le roi. Ma langue est comme le roseau d’un scribe habile. »* (Psaume 45:1)

Le roi, revêtu d’une tunique brodée d’or, portait à sa ceinture une épée étincelante, symbole de sa justice et de sa victoire. *« Ceins ton épée sur ta cuisse, ô héros, dans ta majesté et ta splendeur ! »* (Psaume 45:3) Son visage rayonnait d’une grâce divine, car il n’était pas seulement un souverain terrestre, mais une figure du Messie à venir, celui dont le règne serait éternel.

Les cours du palais retentissaient de musiques célestes. Les luths, les harpes et les cymbales accompagnaient les voix des chantres qui célébraient la grandeur du roi. *« Tu es le plus beau des fils de l’homme, la grâce est répandue sur tes lèvres ; c’est pourquoi Dieu t’a béni pour toujours. »* (Psaume 45:2)

Et voici qu’apparut l’épouse, une princesse venue d’une lointaine contrée, parée de vêtements tissés d’or et de pierres précieuses. Ses suivantes, des vierges d’honneur, l’accompagnaient dans une procession solennelle. *« Écoute, ma fille, regarde et tends l’oreille ; oublie ton peuple et la maison de ton père, et le roi désirera ta beauté. »* (Psaume 45:10-11) Elle était l’image de l’Église, choisie et sanctifiée pour être unie à son Roi.

Le roi, les yeux emplis d’amour, s’avança vers elle. *« Toute glorieuse est la princesse dans son palais ; son vêtement est tissé d’or. »* (Psaume 45:13) Il lui tendit la main, symbole d’une alliance éternelle, et le peuple entier retint son souffle. Les prêtres élevèrent leurs mains pour bénir cette union, tandis que les parfums de la myrrhe, de l’aloès et de la casse embaumaient l’air.

Alors, le psalmiste proclama la promesse divine : *« Je ferai subsister ton nom dans toutes les générations ; aussi les peuples te loueront éternellement et à jamais. »* (Psaume 45:17) Ce jour-là ne marquait pas seulement un mariage royal, mais l’annonce prophétique d’un plus grand mystère : l’union du Christ, le Roi des rois, avec son Église, rachetée et glorifiée.

Et ainsi, sous le regard bienveillant de l’Éternel, le psaume 45 s’accomplissait, chantant pour l’éternité l’amour du Roi pour son épouse, une histoire d’alliance, de grâce et de gloire sans fin.