Bible Sacrée

Le Jour du Seigneur selon Sophonie

**Le Jour du Seigneur : Un Récit Inspiré de Sophonie 1**

Dans les jours anciens, lorsque le royaume de Juda était plongé dans l’idolâtrie et la corruption, la parole de l’Éternel fut adressée à Sophonie, fils de Cuschi, fils de Guedalia, fils d’Amaria, fils d’Ézéchias. Le prophète, rempli de l’Esprit de Dieu, se leva au milieu de Jérusalem pour annoncer un message de jugement et de repentance.

Le soleil se levait à peine sur la cité sainte, mais déjà, une lourde atmosphère pesait sur ses murs. Les rues, habituellement animées par les marchands et les pèlerins, semblaient étrangement silencieuses, comme si la création elle-même retenait son souffle devant la proclamation qui allait être faite. Sophonie, vêtu d’un simple manteau de laine grossière, se tenait sur les marches du Temple, les yeux brûlants d’une conviction divine.

« Ainsi parle l’Éternel, déclara-t-il d’une voix retentissante. Je détruirai tout sur la face de la terre. J’exterminerai les hommes et les bêtes, les oiseaux du ciel et les poissons de la mer. Je ferai disparaître les idoles et les faux dieux, et les impies trébucheront devant moi. »

Les passants s’arrêtèrent, certains avec crainte, d’autres avec mépris. Parmi eux se trouvaient des prêtres qui avaient mêlé le culte de Baal à celui de Yahweh, des nobles vêtus de lin fin qui se prosternaient devant les astres, et des marchands qui remplissaient leurs coffres au détriment des pauvres.

« Le jour de l’Éternel est proche, poursuivit Sophonie, un jour de colère, de détresse et d’angoisse, un jour de ténèbres et d’obscurité, un jour où les trompettes retentiront contre les villes fortifiées et contre les tours élevées. »

Un frisson parcourut la foule. Certains se souvenaient des paroles des prophètes précédents, comme Ésaïe et Amos, qui avaient averti Juda de son infidélité. Mais beaucoup avaient endurci leurs cœurs, préférant les plaisirs éphémères à l’obéissance envers Dieu.

Sophonie leva les mains vers le ciel, comme pour souligner la gravité de ses paroles. « Je punirai les princes, les fils du roi, et tous ceux qui s’habillent d’habits étrangers. Je châtierai ceux qui sautent par-dessus le seuil, remplissant la maison de leurs maîtres de violence et de fraude. »

La référence aux pratiques idolâtres des serviteurs de Dagon, qui évitaient de marcher sur le seuil de leurs temples païens, ne fut pas perdue pour l’assemblée. Des murmures s’élevèrent, mêlés de crainte et de colère.

« En ce jour-là, cria Sophonie, il y aura des cris près de la porte des poissons, des lamentations dans le quartier neuf, et un grand fracas sur les collines. Gémissez, habitants de la ville, car tous les marchands seront exterminés, et ceux qui pèsent l’argent seront retranchés ! »

Les riches changeurs, qui avaient installé leurs tables près du Temple pour profiter des pèlerins, pâlirent. Les artisans qui fabriquaient des idoles en argent et en or sentirent leur cœur faiblir.

Le prophète, voyant l’effet de ses paroles, baissa la voix, mais son ton n’en était que plus percutant. « Je fouillerai Jérusalem avec des lampes, et je punirai ceux qui se reposent sur leur lie, qui disent dans leur cœur : « L’Éternel ne fera ni bien ni mal. » Leur richesse sera pillée, leurs maisons dévastées. Ils bâtiront, mais n’habiteront pas ; ils planteront, mais ne boiront pas leur vin. »

Un silence de mort s’abattit sur la place. Même les moqueurs n’osaient plus rire. Car ils comprenaient maintenant que ce n’était pas un homme qui parlait, mais Dieu lui-même, par la bouche de son serviteur.

Sophonie conclut son message avec une solennité qui glaça les âmes : « Le grand jour de l’Éternel est proche, il est proche et vient en toute hâte. Ce jour est un jour de fureur, un jour de détresse et d’angoisse, un jour de ruine et de désolation, un jour de ténèbres et d’obscurité, un jour où les nuées et l’épaisse obscurité couvriront la terre. »

Puis, aussi soudainement qu’il était apparu, le prophète s’éloigna, laissant derrière lui un peuple partagé entre la terreur et l’incrédulité. Certains tombèrent à genoux, repentants, tandis que d’autres haussèrent les épaules et retournèrent à leurs péchés.

Mais la parole de l’Éternel, une fois prononcée, ne reviendra pas à lui sans avoir accompli son œuvre. Et bientôt, le jour qu’avait annoncé Sophonie viendrait, comme un feu dévorant pour les rebelles, mais comme une aube d’espérance pour ceux qui chercheraient humblement le Seigneur.

Ainsi s’accomplit la prophétie, non seulement pour Juda, mais pour tous ceux qui, à travers les âges, refuseraient d’écouter l’avertissement divin. Car le Dieu qui juge est aussi celui qui pardonne, et sa justice s’accompagne toujours de la promesse de la miséricorde pour ceux qui se tournent vers lui.

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