**Le Règne de la Gloire : Le Temple Consacré par le Feu du Ciel**

Le soleil se levait à peine sur Jérusalem, teintant les murs de pierre blanche du Temple d’une lueur dorée. L’air était chargé d’une attente palpable, comme si la création elle-même retenait son souffle. Le roi Salomon, revêtu de ses habits royaux et sacerdotaux, se tenait devant l’autel de l’Éternel, les bras levés vers les cieux. Autour de lui, une multitude innombrable d’Israélites—hommes, femmes et enfants—s’étaient rassemblés pour cette journée solennelle. Après sept jours de fête et de sacrifices, le moment était venu où Dieu allait manifester Sa présence d’une manière indubitable.

Salomon, le cœur débordant de louange, avait achevé sa prière de dédicace (2 Chroniques 6). Il s’était agenouillé devant toute l’assemblée, les mains étendues vers le ciel, implorant la miséricorde de Dieu, Son pardon pour le peuple lorsqu’ils pécheraient, et Sa bénédiction sur ce lieu saint. Maintenant, alors qu’il achevait son intercession, un silence sacré enveloppa la foule.

Soudain, sans avertissement, un feu tomba du ciel. Ce n’était pas une flamme ordinaire, mais une manifestation de la gloire divine—un feu qui consuma l’holocauste et les sacrifices, dévorant même la graisse sur l’autel avec une intensité surnaturelle. Les prêtres ne purent s’approcher, tant la puissance en était écrasante. Une lumière éblouissante, plus éclatante que le soleil de midi, emplit le parvis du Temple. Le peuple tomba face contre terre, saisi d’une crainte révérencielle.

« L’Éternel est bon ! Sa miséricorde dure à toujours ! » s’écria Salomon, sa voix portée par l’émotion.

La nuée de la présence divine, cette même gloire qui avait guidé Israël dans le désert et rempli le Tabernacle sous Moïse, descendit maintenant sur le Temple avec une puissance inouïe. Les prêtres, malgré leur consécration, ne purent accomplir leur service, tant la majesté de Dieu était écrasante. Les cœurs étaient transpercés par cette réalité : le Dieu d’Israël avait choisi ce lieu comme Sa demeure.

Pendant sept jours supplémentaires, la nation entière célébra la fête des tabernacles, offrant des sacrifices en abondance. Des taureaux, des béliers, des agneaux—des milliers de bêtes furent offertes en holocauste, et l’odeur des sacrifices monta vers le ciel comme un parfum agréable à l’Éternel. La joie était si grande que certains pleuraient de bonheur, tandis que d’autres chantaient des cantiques de louange, accompagnés par les harpes, les lyres et les cymbales des Lévites.

Le dernier jour, alors que le peuple se préparait à retourner dans ses foyers, l’Éternel apparut une seconde fois à Salomon, comme Il l’avait fait à Gabaon. La voix du Tout-Puissant résonna dans le cœur du roi :

« J’ai exaucé ta prière, et J’ai choisi ce lieu comme la maison des sacrifices. Si Je ferme les cieux et qu’il n’y ait point de pluie, si J’envoie la famine ou la peste sur Mon peuple, et qu’ils s’humilient, qu’ils prient et cherchent Ma face, et qu’ils se détournent de leurs mauvaises voies, alors J’écouterai des cieux, Je pardonnerai leur péché, et Je guérirai leur pays. »

Ces paroles étaient à la fois une promesse et un avertissement. Dieu bénirait Son peuple s’il marchait dans l’obéissance, mais s’il se détournait vers les idoles, le jugement viendrait. Pourtant, même alors, l’espoir demeurait : la repentance sincère amènerait toujours la restauration.

Salomon, profondément ému, renvoya le peuple avec des bénédictions. Chaque homme, chaque femme, chaque enfant retourna dans sa tente le cœur rempli de joie, car ils avaient vu de leurs yeux la gloire de Dieu. Le Temple n’était plus seulement un édifice de pierres et de cèdre—c’était désormais le trône terrestre du Roi des rois.

Et ainsi, sous le regard bienveillant du ciel, Jérusalem brillait comme un phare pour les nations, témoignant que l’Éternel, le Dieu d’Israël, est fidèle à Ses promesses pour toujours.