Bible Sacrée

**Un Temps pour Toute Chose : Méditation sur l’Ecclésiaste 3** (98 caractères)

**Un Temps pour Toute Chose : Une Méditation sur l’Ecclésiaste 3**

Le soleil se levait lentement sur Jérusalem, teintant les pierres dorées de la ville d’une lueur chaude et paisible. Dans les ruelles étroites, les marchands commençaient à disposer leurs étals, tandis que des enfants riaient en courant vers les portes de la ville. Près de la porte des Eaux, un vieil homme nommé Nathan s’assit sur un banc de pierre, un rouleau usé entre ses mains. C’était un sage, connu pour ses méditations profondes sur la vie. Ce matin-là, ses pensées se tournaient vers les paroles du Qohéleth, l’Ecclésiaste, qui avait écrit :

*« Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux. »*

Nathan ferma les yeux, laissant les mots résonner dans son cœur. Autour de lui, la vie suivait son cours, comme une illustration vivante des vérités éternelles.

**Un temps pour naître, et un temps pour mourir**

Dans une maison modeste près du quartier des potiers, une jeune femme, Myriam, serrait contre elle son nouveau-né, Samuel. Ses cris vigoureux emplissaient la pièce, et son père, Eliakim, souriait, les yeux humides de joie. La vie était un don, fragile et précieux.

Pourtant, à l’autre bout de la ville, dans une maison silencieuse, une famille se tenait autour du lit d’un vieillard, Esdras, dont la respiration devenait de plus en plus faible. Ses petits-enfants, la main dans la sienne, priaient à voix basse. Il avait vécu une longue vie, remplie de labeur et de foi. Et maintenant, le temps était venu pour lui de rendre son dernier souffle.

**Un temps pour planter, et un temps pour arracher ce qui a été planté**

Dans les champs en dehors de la ville, des agriculteurs travaillaient sous le soleil brûlant. Certains semaient des graines avec soin, tandis que d’autres arrachaient les mauvaises herbes qui étouffaient les jeunes pousses. Un vieux vigneron, Tobie, contemplait ses vignes avec satisfaction. L’année précédente, une maladie avait ravagé une partie de sa récolte, l’obligeant à couper des branches malades. Mais aujourd’hui, de nouvelles pousses vertes promettaient une abondante vendange.

**Un temps pour tuer, et un temps pour guérir**

Près des remparts, des soldats romains patrouillaient, leurs armures brillant sous le soleil. La paix régnait pour l’instant, mais Nathan se souvenait des jours sombres où la révolte avait ensanglanté les rues. Des hommes étaient tombés, des familles avaient pleuré. Pourtant, dans l’ombre des ruelles, des guérisseurs appliquaient des baumes sur les blessures, pansant les corps et les cœurs meurtris.

**Un temps pour démolir, et un temps pour bâtir**

Plus loin, des ouvriers travaillaient sur les fondations d’une nouvelle synagogue. Les pierres anciennes, fissurées par les années, avaient été enlevées pour faire place à des blocs neufs, taillés avec soin. Un jeune apprenti, Josias, regardait avec fierté son travail. Son père avait été parmi ceux qui avaient reconstruit les murs après le tremblement de terre, et maintenant, c’était à son tour de contribuer à l’édification de quelque chose de durable.

**Un temps pour pleurer, et un temps pour rire**

Dans la cour du temple, une femme, Rachel, se tenait agenouillée, les épaules secouées par les sanglots. Elle avait perdu son mari l’hiver dernier, et la douleur était encore vive. Mais à quelques pas d’elle, un groupe d’amis célébrait une fiançailles, leurs rires joyeux résonnant comme une mélodie d’espérance. La vie était ainsi faite : un mélange de larmes et de joies, chacune venant en son temps.

**Un temps pour se taire, et un temps pour parler**

Nathan observait deux hommes assis près de la fontaine. L’un, un vieux rabbin, écoutait avec patience un jeune homme bouillonnant d’idées. Parfois, le sage hochait simplement la tête, gardant le silence, permettant au jeune de trouver ses propres réponses. Puis, au bon moment, il partageait une parole de sagesse, comme une graine plantée dans un sol fertile.

**Un temps pour la guerre, et un temps pour la paix**

Le vent apportait des murmures de conflits lointains, des rumeurs de batailles aux frontières. Mais ici, dans cette cour, des marchands égyptiens et grecs discutaient paisiblement, échangeant des biens et des histoires. La paix était un don rare, et ceux qui l’avaient appréciaient sa valeur.

Nathan soupira, roulant le parchemin avec soin. Il comprenait maintenant plus profondément les paroles de l’Ecclésiaste. Dieu avait ordonné chaque saison, chaque moment sous le ciel. Les hommes pouvaient peiner, lutter, ou se réjouir, mais tout arrivait selon le dessein divin.

Alors qu’il se levait pour rentrer chez lui, une brise légère souffla, portant avec elle le parfum des fleurs d’amandiers. C’était le temps de la floraison, un temps de beauté éphémère mais renouvelée chaque année.

Et dans son cœur, Nathan murmura une prière :

*« Seigneur, apprends-moi à discerner les temps, à accepter ce que Tu donnes et ce que Tu reprends, car tout est grâce sous Ton regard. »*

Et la vie continuait, mystérieuse et sacrée, rythmée par les temps de Dieu.

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