**Le Naufrage et le Ministère à Malte**
Le navire avait lutté contre la tempête pendant des jours, ses planches gémissant sous l’assaut des vagues furieuses. Les marins, épuisés, avaient perdu tout espoir lorsque, enfin, une terre apparut à l’horizon. C’était l’île de Malte, un refuge inattendu au milieu de leur désastre.
Parmi les passagers se trouvait Paul, prisonnier en route pour Rome, mais aussi serviteur du Dieu Très-Haut. Malgré les chaînes, il avait réconforté l’équipage durant la tempête, leur assurant qu’aucune vie ne serait perdue, car un ange de Dieu lui avait promis la sécurité pour tous. Et voilà que la promesse s’accomplissait.
Alors que le navire s’échouait sur les rochers, les soldats romains, craignant que les prisonniers ne s’échappent à la nage, voulurent les tuer. Mais le centurion Julius, touché par la sagesse et la foi de Paul, les en empêcha. Il ordonna que tous ceux qui savaient nager se jettent à l’eau les premiers, tandis que les autres s’accrocheraient à des planches ou à des débris du navire.
Un à un, les naufragés atteignirent le rivage, trempés et grelottants, mais vivants. Les habitants de Malte, des gens simples et hospitaliers, les accueillirent avec compassion. Voyant leur état, ils allumèrent un grand feu pour les réchauffer.
Paul, bien que prisonnier, se mit aussitôt à aider, ramassant des branches pour alimenter les flammes. Soudain, une vipère, réveillée par la chaleur, jaillit du bois et s’enroula autour de sa main. Les Maltais, horrifiés, chuchotèrent entre eux : « Cet homme est sûrement un meurtrier ! La justice divine ne l’a pas laissé périr en mer, mais voilà qu’un serpent le tient ! »
Paul, cependant, secoua calmement la bête dans le feu, sans subir le moindre mal. Les insulaires, stupéfaits, attendirent qu’il tombe raide mort. Mais lorsque les minutes passèrent et qu’il resta indemne, ils changèrent d’avis et murmurèrent : « C’est un dieu ! »
Peu après, le chef de l’île, Publius, invita Paul et ses compagnons dans sa demeure. Son père était alité, souffrant de fièvre et de dysenterie. Paul entra dans la chambre du malade, posa les mains sur lui, pria, et le guérit. La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre, et bientôt, tous les malades de l’île vinrent à lui. Paul les soigna, annonçant aussi la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ.
Pendant trois mois, Paul et ses compagnons demeurèrent à Malte, bénissant l’île par leurs paroles et leurs actes. Lorsqu’enfin un autre navire fut prêt à les emmener vers Rome, les Maltais les comblèrent de provisions et de cadeaux, reconnaissants pour tout ce que Dieu avait accompli à travers eux.
Ainsi, même dans les tempêtes et les naufrages, la main de Dieu dirigeait les pas de Paul, transformant chaque épreuve en occasion de témoigner de Sa puissance et de Sa grâce.