**Le Règne du Seigneur, le Dieu Saint**

Dans les temps anciens, bien avant que les royaumes des hommes ne s’élèvent et ne tombent, le Seigneur régnait déjà dans une majesté incontestée. Son trône, établi sur les chérubins, dominait les cieux et la terre, et toute créature, visible ou invisible, tremblait devant Sa sainteté. Les montagnes frémissaient comme des feuilles sous le vent de Sa présence, et les mers mugissaient en reconnaissance de Sa puissance.

À Jérusalem, la cité qu’Il avait choisie, le peuple se rassemblait dans le temple, les cœurs emplis de crainte et d’adoration. Les sacrificateurs, revêtus de leurs habits blancs, offraient des holocaustes sur l’autel, tandis que la fumée de l’encens montait vers les cieux comme une prière silencieuse. Le grand roi David lui-même, bien des années auparavant, avait composé des psaumes pour célébrer la grandeur de l’Éternel, et parmi eux, le Psaume 99 retentissait comme un écho éternel de la sainteté divine.

*« L’Éternel règne : que les peuples tremblent ! Il est assis sur les chérubins : que la terre chancelle ! »*

Un jour, alors que le soleil levant dorait les murs de la ville sainte, un prophète du nom d’Éliakim se tint devant l’assemblée. Son visage était empreint d’une gravité solennelle, et sa voix, semblable au tonnerre, proclama la parole du Seigneur :

— « Écoutez, ô enfants d’Israël ! Le Dieu que vous servez est grand, et Son nom est redoutable parmi toutes les nations. Il est saint, trois fois saint, et nul ne peut se tenir en Sa présence sans être purifié. Souvenez-vous de Moïse et d’Aaron, Ses serviteurs, et de Samuel, qui invoqua Son nom. Ils crièrent vers Lui, et Il leur répondit. »

La foule, saisie par ces paroles, baissa la tête en signe de repentance. Car ils savaient que leur Dieu était un feu dévorant, un juge équitable qui aimait la justice. Il avait guidé leurs pères dans la colonne de nuée le jour et dans la colonne de feu la nuit. Il avait fendu la mer Rouge pour les délivrer de Pharaon et avait fait jaillir l’eau du rocher dans le désert.

Éliakim continua, les bras levés vers le ciel :

— « Il exauçait leurs supplications, mais Il les châtiait aussi lorsqu’ils s’égaraient. Car l’Éternel notre Dieu est miséricordieux, mais Il ne laisse point impuni le péché. Prosternez-vous devant Lui, adorez-Le sur Sa montagne sainte, car Il est l’Éternel, notre Dieu ! »

Alors, un silence profond enveloppa l’assemblée. Les sacrificateurs se prosternèrent, le front contre le sol, tandis que les lévites entonnaient un chant sacré, leurs voix s’élevant comme une vague puissante :

*« Saint, saint, saint est l’Éternel des armées ! Toute la terre est remplie de Sa gloire ! »*

Et soudain, comme pour confirmer ces paroles, un vent puissant traversa le temple, faisant trembler les voiles et les lampes. Une lumière éclatante, plus brillante que le soleil, emplit le lieu saint, et tous sentirent dans leur cœur la présence du Roi des rois.

Ce jour-là, le peuple comprit que l’Éternel ne régnait pas seulement sur Israël, mais sur toute la terre. Il était le Dieu qui avait établi Son alliance avec eux, mais aussi le Juge de toutes les nations. Et bien que Sa sainteté fût terrible, Son amour demeurait éternel pour ceux qui Le craignaient et marchaient dans Ses voies.

Ainsi, génération après génération, le Psaume 99 fut chanté dans les maisons d’Israël, rappelant à tous que le Seigneur, le Dieu trois fois saint, règne pour toujours, et que Sa justice et Sa miséricorde s’étendent d’âge en âge.

**Amen.**