**Le Sage et l’Insensé : Une Histoire Inspirée par Proverbes 13**

Dans une ville nommée Béthel, nichée entre des collines verdoyantes et baignée par la lumière dorée du soleil levant, vivait un homme nommé Éliakim. C’était un homme droit, craignant Dieu, et dont la vie était guidée par la sagesse des Proverbes. Chaque matin, avant que les premiers rayons du jour ne caressent les toits de sa demeure, il s’agenouillait pour méditer la Parole de Dieu. Sa maison, bien que simple, était un refuge de paix, et ses enfants grandissaient dans l’amour de l’Éternel.

Non loin de là, dans une grande maison ornée de riches tapis et de coupes en argent, habitait un homme nommé Réuben. Contrairement à Éliakim, Réuben méprisait les conseils des sages. Il passait ses journées à festoyer, à accumuler des biens par des moyens malhonnêtes, et se moquait de ceux qui parlaient de justice. Son cœur était endurci, et il croyait que la richesse était le seul signe de la bénédiction.

Un jour, une grande sécheresse s’abattit sur le pays. Les récoltes se firent rares, et beaucoup commencèrent à souffrir de la faim. Éliakim, qui avait écouté les paroles de Proverbes 13:11 — *« La richesse mal acquise diminue, mais celui qui amasse peu à peu l’augmente. »* — avait économisé avec sagesse et partageait ses réserves avec les nécessiteux. Sa générosité attira la faveur de Dieu, et bien que les temps fussent durs, sa famille ne manquait de rien.

Réuben, en revanche, avait gaspillé ses richesses en excès. Ses réserves de grain, qu’il vendait à prix exorbitant, furent dévorées par des rats, et ses coffres remplis d’or ne purent apaiser sa faim. Proverbes 13:25 se réalisa sous ses yeux : *« Le juste mange et satisfait son appétit, mais le ventre des méchants éprouve la disette. »*

Un soir, alors que le vent soufflait avec violence, Réuben, affamé et désespéré, frappa à la porte d’Éliakim. Ce dernier, sans rancune, l’accueillit et partagea avec lui son pain. Assis près du feu, Éliakim lui dit avec douceur : *« Mon frère, la sagesse est une source de vie pour celui qui la possède, mais l’insensé se nourrit de folie. Pourquoi méprises-tu les voies de l’Éternel ? »*

Réuben, le cœur brisé, se repentit. Il comprit que la véritable richesse n’était pas dans l’or, mais dans la crainte de Dieu. Il se mit à étudier les Proverbes avec Éliakim et changea de voie. Peu à peu, il reconstruisit sa vie, non plus par la tromperie, mais par le travail honnête.

Les années passèrent, et Béthel devint un lieu de prospérité, non seulement matérielle, mais spirituelle. Les deux hommes, autrefois si différents, marchaient maintenant côte à côte, enseignant aux jeunes générations que *« celui qui marche avec les sages devient sage, mais celui qui fréquente les insensés s’en trouve mal »* (Proverbes 13:20).

Et ainsi, la sagesse de Dieu triompha, montrant que ses paroles ne sont pas de vaines promesses, mais des fondements éternels pour une vie bénie.