**Le Fou et le Juste : Une Histoire Inspirée du Psaume 14**
Au temps où les royaumes d’Israël étaient encore divisés entre la piété et l’orgueil, il y avait une petite ville nommée Beth-Karim, nichée entre les collines de Juda. Ses habitants vivaient dans l’abondance, mais leur cœur s’était éloigné de l’Éternel. Parmi eux se trouvait un homme nommé Nadab, riche et influent, qui se moquait souvent des croyants. « Où est donc votre Dieu ? » demandait-il avec un rire méprisant. « Si Dieu voit tout, pourquoi permet-Il que les méchants prospèrent ? »
Nadab ne craignait point le Seigneur. Dans son arrogance, il répétait : « Il n’y a point de Dieu ! » Et bientôt, ses paroles corrompirent le cœur de beaucoup. Les gens de Beth-Karim se livrèrent à la fraude, à l’oppression des pauvres, et même aux idoles des nations voisines. Les prières des justes semblaient rester sans réponse.
Pourtant, au milieu de cette génération perverse, vivait une veuve nommée Tamar. Elle était pauvre en biens, mais riche en foi. Chaque matin, elle se levait avant l’aube pour murmurer des psaumes, et chaque soir, elle partageait son maigre repas avec les affamés. Ses voisins se moquaient d’elle : « Pourquoi continues-tu à prier ? Dieu ne t’écoute pas ! » Mais Tamar répondait avec douceur : « L’Éternel est mon refuge. Même si tous abandonnent Sa voie, je Lui resterai fidèle. »
Un jour, des brigands venus d’Aram envahirent Beth-Karim. Ils pillèrent les maisons, emmenèrent les jeunes en esclavage, et réduisirent la ville en cendres. Nadab, qui avait mis sa confiance dans ses richesses, supplia les envahisseurs de l’épargner, mais ils le tuèrent sans pitié. Tous ceux qui avaient suivi ses voies impies furent emportés par le malheur.
Seule Tamar fut épargnée. Alors que les flammes dévoraient les rues, un ange du Seigneur la conduisit en sécurité vers une grotte cachée dans les collines. Là, elle trouva d’autres fidèles qui, comme elle, avaient gardé leur foi pure. Ensemble, ils chantèrent les louanges de Dieu, sachant que même dans la détresse, l’Éternel était leur protecteur.
Quand le soleil se leva sur les ruines de Beth-Karim, un prophète nommé Élihu passa par là. En voyant la désolation, il s’écria : « L’Éternel regarde du ciel les enfants des hommes, pour voir s’il y a quelqu’un qui soit sage, qui cherche Dieu. Tous sont égarés, tous sont pervertis ; il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul ! » (Psaume 14:2-3).
Mais alors, il entendit une voix douce. C’était Tamar, agenouillée parmi les décombres, priant pour ses ennemis. Élihu s’approcha et dit : « Réjouis-toi, car Dieu n’oublie pas les siens. Les insensés périront par leur propre folie, mais les justes hériteront la terre. »
Des années plus tard, Tamar vit la restauration de Juda. Ses enfants devinrent des serviteurs du Temple, et son nom fut rappelé parmi les fidèles. Quant à Nadab, on ne se souvint de lui que pour avertir les générations futures : « L’insensé dit en son cœur : Il n’y a point de Dieu. »
Ainsi, l’histoire de Beth-Karim devint un rappel solennel : Dieu voit tout, et bien que les méchants semblent triompher un temps, leur fin est certaine. Mais ceux qui mettent leur confiance en l’Éternel ne seront jamais abandonnés.
**Fin.**