**Le Roi Éternel et Son Sacrificateur**

Au temps où les royaumes de la terre s’agitaient dans leurs guerres et leurs intrigues, le Seigneur Dieu, dans Sa majesté infinie, fit une proclamation solennelle. Ce n’était pas une parole adressée aux prophètes ou aux anges, mais directement à Celui qu’Il avait établi comme Roi éternel : le Messie, Son Fils bien-aimé.

**Le Décret Divin**

Dans les cieux resplendissants, où la lumière de la gloire divine ne connaît ni ombre ni déclin, le Père s’adressa au Fils avec une autorité immuable :

*« Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied. »*

Ces paroles, pleines de puissance, résonnèrent à travers les âges, annonçant la souveraineté absolue du Christ. Le Fils, obéissant et victorieux, prit place à la droite du Père, une position d’honneur, d’autorité et de jugement. De là, Il régnerait jusqu’à ce que toute rébellion soit écrasée, que toute puissance hostile soit soumise, et que l’univers entier reconnaisse Sa domination.

**Le Sceptre de Justice**

Le Seigneur étendit Son sceptre depuis Sion, la montagne sainte où Sa présence demeurait. Bien que les nations rugissent et que les rois de la terre conspirent, le Roi messianique gouvernerait au milieu de Ses ennemis. Son règne ne serait pas de faiblesse, mais de force ; non de compromis, mais de justice parfaite.

*« Ton peuple sera volontaire au jour de ta puissance, dans une sainte magnificence. »*

Ceux qui Lui appartiennent viendraient avec empressement, revêtus de la sainteté que Lui-même leur aurait donnée. Comme la rosée du matin, fraîche et abondante, une génération fidèle se lèverait pour Le servir, non par contrainte, mais par amour.

**L’Ordre de Melchisédek**

Mais ce Roi n’était pas seulement un conquérant ; Il était aussi Sacrificateur. Non selon la lignée d’Aaron, avec ses sacrifices répétés, mais selon un ordre bien plus ancien et bien plus grand : celui de Melchisédek.

Melchisédek, roi de Salem et sacrificateur du Dieu Très-Haut, avait béni Abraham autrefois, recevant la dîme de tout ce que le patriarche possédait. Sans généalogie, sans commencement ni fin dans le récit sacré, il était une figure mystérieuse, une ombre de Celui qui viendrait.

Et maintenant, le Messie était établi Sacrificateur pour toujours selon cet ordre. Son sacrifice ne serait pas multiplié, comme ceux des lévites, mais unique, parfait, et éternellement efficace. Par Son propre sang, Il entrerait une fois pour toutes dans le sanctuaire céleste, intercédant sans cesse pour Son peuple.

**Le Jour de la Colère**

Pourtant, ce même Roi-Sacrificateur était aussi Juge.

*« Il jugera parmi les nations, Il remplira tout de cadavres ; Il brisera le chef qui domine sur un grand pays. »*

Le jour viendrait où Sa patience prendrait fin, où Il se lèverait pour exécuter le jugement sur les impies. Les orgueilleux, les tyrans, ceux qui avaient méprisé Sa grâce seraient brisés. Aucune armée, aucune forteresse ne pourrait Lui résister, car Il boirait au torrent du chemin, puis relèverait la tête dans une victoire totale.

**La Victoire Éternelle**

Ainsi, le Psaume 110 dépeignait un Roi triomphant, un Sacrificateur parfait, et un Juge invincible. Les siècles passeraient, les empires s’écrouleraient, mais Sa domination demeurerait. Et à la fin, quand le dernier ennemi serait terrassé, Il remettrait le royaume au Père, afin que Dieu soit tout en tous.

Et ceux qui Lui appartiennent, aujourd’hui encore, peuvent s’écrier avec assurance :

*« Viens, Seigneur Jésus ! »*

Car Il règne, et Il revient.