**La Gloire Divine quitte le Temple** (99 caractères) Alternative plus courte : **Le Départ de la Gloire de l’Éternel** (36 caractères)
**La Gloire de l’Éternel quitte le Temple**
Dans la dixième année de notre captivité, le cinquième jour du sixième mois, alors que j’étais assis parmi les anciens exilés près du fleuve Kebar, la main du Seigneur se posa de nouveau sur moi. Une fois encore, mes yeux furent ouverts aux visions divines, et je contemplai des mystères qui dépassaient l’entendement des hommes.
Je levai les yeux et vis, au-dessus du firmament étincelant qui surmontait les têtes des chérubins, une apparition semblable à un trône de saphir. Et sur ce trône siégeait une figure ayant l’apparence d’un homme, enveloppée d’une lumière si éclatante qu’elle semblait être de feu. C’était là la gloire de l’Éternel, resplendissante et redoutable.
Alors, une voix puissante retentit, venant du sanctuaire céleste, s’adressant à l’homme vêtu de lin qui se tenait près des roues mystérieuses : *« Remplis tes mains de charbons ardents pris entre les chérubins, et répands-les sur la ville ! »*
L’homme obéit. Je le vis s’approcher des créatures célestes, ces êtres aux quatre faces—lion, taureau, aigle et homme—dont les ailes déployées bruissaient comme le tonnerre. Sous leurs ailes, des mains humaines se tendaient, et entre elles, des charbons ardents brûlaient d’une flamme pure. L’homme prit une poignée de ces braises et sortit.
Alors, je contemplai de nouveau les chérubins, ces gardiens terribles de la sainteté divine. Leurs roues, couvertes d’yeux, tournaient avec une précision surnaturelle, se mouvant dans toutes les directions sans se détourner. Chaque mouvement était harmonieux, comme guidé par une intelligence infinie. Et au-dessus d’eux, la gloire de l’Éternel planait, prête à se déplacer.
Soudain, la voix du Très-Haut retentit de nouveau, ordonnant à l’homme vêtu de lin : *« Va entre les roues, sous les chérubins, et prends-y des charbons ! »* L’homme s’avança, et je remarquai que chaque chérubin avait près de lui une roue, et que ces roues semblaient faites de chrysolithe, étincelantes comme des pierres précieuses sous la lumière divine.
Puis, la gloire de l’Éternel commença à se soulever du lieu où elle reposait. Les chérubins déployèrent leurs ailes, et le bruit de leur mouvement était comme la voix du Tout-Puissant lorsqu’il parle. Ils s’élevèrent, portés par les roues vivantes, et la présence divine quitta lentement le seuil du Temple.
Mon cœur se serra en voyant cela, car je compris que le Seigneur abandonnait son sanctuaire à cause de l’iniquité de son peuple. Les chérubins, les roues, et la gloire majestueuse s’éloignèrent, s’arrêtant finalement à l’entrée de la porte orientale du Temple. Là, la nuée de la présence divine demeura un instant, comme si le Seigneur hésitait, attendant un repentir qui ne vint pas.
Alors, dans un dernier éclat de lumière insoutenable, la gloire de l’Éternel quitta définitivement la maison qu’Il avait choisie. Les chérubins s’envolèrent, emportant avec eux la manifestation visible de Dieu, laissant derrière eux un silence lourd de conséquences.
Et je restai là, prosterné, le visage contre terre, tremblant devant la grandeur de cette vision. Car j’avais vu le jugement et la sainteté de Dieu, et j’avais compris que rien ne pouvait arrêter Sa justice lorsque Son peuple se détournait de Lui.
Ainsi s’accomplit la parole de l’Éternel : la gloire avait quitté Son Temple, et l’heure du châtiment était venue.