**Le Message de Dieu aux Nations Lointaines**
En ces jours-là, lorsque le soleil brûlant d’été faisait trembler l’air au-dessus des terres lointaines, un murmure traversa les collines et les vallées. C’était un temps où les nations, puissantes et orgueilleuses, se croyaient maîtresses de leur destin. Parmi elles, un peuple vivait près des fleuves d’Éthiopie, un pays riche et mystérieux, où les eaux du Nil se déversaient en abondance, nourrissant une terre fertile. Ce peuple était renommé pour sa stature imposante, sa peau lisse et brillante, et sa réputation de guerriers redoutables. Ils dominaient les régions alentour avec une fierté sans limites.
Mais le Seigneur, dans sa sagesse infinie, avait un message pour eux.
Un jour, alors que les nuages s’amoncelaient à l’horizon comme une armée silencieuse, la voix de l’Éternel retentit :
*« Malheur au pays bourdonnant comme une nuée d’insectes, au-delà des fleuves d’Éthiopie, qui envoie des messagers sur des barques de papyrus voguant sur les eaux ! »*
Le peuple, occupé à ses conquêtes et à ses intrigues, ne prêta pas attention à ces paroles. Ils continuaient à envoyer des émissaires à travers le monde, forgeant des alliances et préparant des guerres. Leurs navires légers glissaient sur le Nil, portant des offrandes aux nations voisines, cherchant à étendre leur influence. Ils se croyaient invincibles.
Pourtant, Dieu veillait.
*« Allez, messagers rapides, vers une nation grande et lisse, vers un peuple redouté depuis toujours, une nation puissante et conquérante, dont la terre est sillonnée de fleuves ! »*
Le Seigneur ordonna à ses anges d’annoncer son jugement. Bientôt, un silence étrange s’abattit sur le pays. Les guerriers, autrefois si fiers, commencèrent à sentir un frisson d’inquiétude. Les récoltes, autrefois abondantes, se flétrirent sous un soleil implacable. Les eaux du Nil, si généreuses, semblaient moins profondes.
Alors, Dieu parla à nouveau :
*« Au moment où je l’ai décidé, je me lèverai, car le temps de la moisson est venu. Comme on coupe les branches avec la serpe, comme on ramasse les épis mûrs, ainsi je ferai de vous, ô peuple orgueilleux ! »*
Et voici que les armées des nations environnantes, autrefois alliées, se retournèrent contre l’Éthiopie. Les guerriers, si redoutés, tombèrent comme des épis sous la faucille. Leurs navires de papyrus, symbole de leur puissance, furent réduits en cendres. Leurs villes, autrefois remplies de rires et de festins, devinrent silencieuses.
Mais au milieu de ce jugement, une promesse demeurait.
*« En ce temps-là, des offrandes seront apportées à l’Éternel des armées, de la part de ce peuple grand et lisse, de la part de ce peuple redouté depuis toujours. Elles seront portées au lieu où réside le nom de l’Éternel, sur la montagne de Sion. »*
Car Dieu, dans sa miséricorde, laissait une porte ouverte à la repentance. Un reste fidèle se tournerait vers Lui, reconnaissant Sa souveraineté. Et ces hommes, autrefois fiers et conquérants, viendraient humblement adorer le seul vrai Dieu, apportant leurs richesses en offrande au Seigneur.
Ainsi s’accomplit la parole de l’Éternel : les nations, si puissantes qu’elles soient, ne peuvent résister à Sa volonté. Seuls ceux qui se soumettent à Lui trouveront la vraie gloire.
Et le peuple d’Éthiopie, comme toutes les nations de la terre, apprit que devant Dieu, toute puissance humaine n’est qu’un souffle éphémère.