Bible Sacrée

**Le Petit Rouleau de l’Apocalypse**

**Le Mystère du Petit Rouleau : Une Vision de l’Apocalypse**

Le ciel était lourd de promesses et de jugements. Jean, l’apôtre bien-aimé, se tenait sur l’île de Patmos, les yeux levés vers les visions que le Seigneur lui accordait. Les étoiles semblaient chuchoter des mystères, et le vent portait le parfum de l’éternité. Soudain, comme si les cieux s’étaient entrouverts, un ange puissant descendit, enveloppé d’une nuée, un arc-en-ciel flamboyant au-dessus de sa tête. Son visage était comme le soleil, et ses pieds tels des colonnes de feu.

Dans sa main, il tenait un petit rouleau ouvert. L’ange posa son pied droit sur la mer et son pied gauche sur la terre, comme pour signifier sa domination sur toute la création. Puis, il cria d’une voix forte, semblable au rugissement d’un lion. Et quand il cria, les sept tonnerres firent entendre leurs voix.

Jean, saisi par la majesté de la scène, s’apprêtait à écrire ce que les tonnerres avaient dit, lorsqu’une voix venue du ciel l’arrêta : « Scelle ce qu’ont dit les sept tonnerres, et ne l’écris pas. » L’apôtre sentit un frisson parcourir son échine. Certains mystères devaient rester cachés jusqu’au temps fixé par Dieu.

L’ange, levant sa main vers le ciel, jura par Celui qui vit aux siècles des siècles, Celui qui a créé le ciel, la terre et la mer, et tout ce qui s’y trouve : « Il n’y aura plus de délai ! Mais aux jours où retentira la voix du septième ange, quand il sonnera de la trompette, le mystère de Dieu s’accomplira, comme Il l’a annoncé à ses serviteurs, les prophètes. »

Puis, la voix que Jean avait entendue du ciel lui parla de nouveau : « Va, prends le petit rouleau ouvert dans la main de l’ange qui se tient debout sur la mer et sur la terre. » Jean s’avança vers l’ange et lui dit : « Donne-moi le petit rouleau. » L’ange le regarda avec une gravité solennelle et répondit : « Prends-le et avale-le ; il sera amer à tes entrailles, mais dans ta bouche, il sera doux comme du miel. »

Jean obéit. Il prit le petit rouleau et le porta à sa bouche. Dès que ses lèvres en touchèrent les bords, une douceur ineffable se répandit sur sa langue, comme le miel le plus pur. Mais lorsqu’il l’eut avalé, une amertume profonde envahit son être, comme si le poids des jugements à venir s’abattait sur son âme.

Alors, l’ange lui dit : « Il faut que tu prophétises de nouveau sur beaucoup de peuples, de nations, de langues et de rois. » Jean comprit que ce rouleau contenait à la fois la douceur de la victoire de Dieu et l’amertume des tribulations qui précéderaient son règne.

Ainsi se termina cette vision, laissant Jean dans une méditation profonde. Il savait désormais que les temps étaient proches, que les mystères de Dieu se révéleraient bientôt, et que lui, le témoin fidèle, aurait encore un message à transmettre au monde.

Et dans le silence qui suivit, les vagues continuaient de murmurer contre les rochers de Patmos, comme si la création elle-même soupirait en attendant la rédemption finale.

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