**Le Sage Conseil de Jéthro à Moïse** (98 caractères) Alternatives légèrement plus courtes : – **La Sagesse de Jéthro pour Moïse** (89 caractères) – **Jéthro Guide Moïse avec Sagesse** (87 caractères)
**Le Sage Conseil de Jéthro**
Le soleil levant étirait ses premiers rayons dorés sur le désert de Sinaï, illuminant les tentes dispersées du camp d’Israël. Après des années d’esclavage en Égypte et une libération miraculeuse par la main puissante de l’Éternel, le peuple s’était enfin arrêté pour respirer, pour se reposer. Moïse, le serviteur de Dieu, marchait lentement entre les rangées de tentes, le visage marqué par la fatigue. Depuis des jours, il avait passé chaque heure à écouter les disputes, les plaintes et les requêtes des fils d’Israël. Du matin jusqu’au soir, une foule se pressait autour de lui, attendant qu’il leur rende justice selon les commandements de Dieu.
Ce matin-là, alors que Moïse s’apprêtait à reprendre sa lourde tâche, un murmure parcourut le camp. Des sentinelles postées à l’entrée du désert avaient aperçu une caravane approchant, escortée par quelques hommes armés. À sa tête se tenait un homme vêtu d’une tunique simple mais noble, la barbe grisonnante, les yeux empreints de sagesse. C’était Jéthro, le prêtre de Madian et le beau-père de Moïse. À ses côtés se trouvait Séphora, l’épouse de Moïse, ainsi que leurs deux fils, Guershom et Éliézer.
À la vue de sa famille, le cœur de Moïse bondit de joie. Il s’avança rapidement, les bras ouverts, et s’inclina profondément devant Jéthro.
— *Mon père !* s’exclama-t-il, la voix chargée d’émotion. *Que la paix soit sur toi !*
Jéthro lui serra les épailes avec affection.
— *Que l’Éternel te bénisse, mon fils. Nous avons entendu parler des grandes choses qu’Il a accomplies pour toi et pour Son peuple.*
Moïse les conduisit sous sa tente, où ils partagèrent un repas simple mais fraternel. Pendant qu’ils mangeaient, Moïse raconta en détail tout ce que l’Éternel avait fait : les dix plaies sur l’Égypte, l’ouverture de la mer Rouge, la manne tombée du ciel, et l’eau jaillie du rocher. Jéthro écoutait, émerveillé, et finit par s’exclamer :
— *Béni soit l’Éternel, qui vous a délivrés de la main des Égyptiens et de celle de Pharaon ! Maintenant, je sais que l’Éternel est plus grand que tous les dieux !*
Le lendemain, Jéthro observa Moïse siéger dès l’aube pour juger le peuple. Les hommes et les femmes se pressaient en foule, chacun attendant son tour pour exposer son différend. Certains parlaient de vols, d’autres de querelles familiales, d’héritages ou de promesses non tenues. Moïse écoutait patiemment, puis tranchait selon la loi de Dieu.
Jéthro, voyant cela, fronça les sourcils. Lorsque le soir tomba et que la foule se dispersa enfin, il prit Moïse à part.
— *Pourquoi agis-tu ainsi ?* demanda-t-il. *Pourquoi sièges-tu seul, tandis que tout ce peuple attend des heures pour être entendu ?*
Moïse soupira.
— *C’est le peuple qui vient à moi pour consulter Dieu. Lorsqu’ils ont une affaire, je la juge selon Ses commandements, et je leur fais connaître Ses lois.*
Jéthro secoua la tête.
— *Ce que tu fais n’est pas bon. Tu t’épuiseras, toi et ce peuple avec toi. La tâche est trop lourde pour toi seul.*
Moïse baissa les yeux, reconnaissant la vérité dans ces paroles.
— *Écoute mon conseil,* poursuivit Jéthro. *Que l’Éternel soit avec toi ! Tu dois représenter le peuple devant Dieu, et porter leurs affaires devant Lui. Mais choisis parmi le peuple des hommes capables, craignant Dieu, dignes de confiance et haïssant le gain malhonnête. Établis-les comme chefs de mille, de cent, de cinquante et de dix. Qu’ils jugent le peuple en tout temps, et qu’ils ne t’apportent que les affaires les plus graves. Ainsi, tu seras soulagé, et ils porteront le fardeau avec toi.*
Moïse médita ces paroles et reconnut la sagesse divine qui les inspirait.
— *Tu as raison,* admit-il. *C’est ainsi que nous ferons.*
Le surlendemain, Moïse suivit le conseil de Jéthro. Il choisit des hommes intègres parmi tout Israël et les établit comme juges. Dès lors, les affaires courantes furent réglées par ces chefs, tandis que Moïse se réserva les questions les plus difficiles. Le peuple fut soulagé, et Moïse lui-même retrouva des forces.
Avant de repartir pour Madian, Jéthro bénit Moïse une dernière fois.
— *Que l’Éternel guide tes pas et ceux de Son peuple,* dit-il.
Moïse le regarda s’éloigner, reconnaissant pour ce sage conseil qui venait de Dieu. Et ainsi, Israël continua son voyage vers la terre promise, fortifié par la justice et l’ordre que l’Éternel avait établis parmi eux.