**Le Joug de Fer : Jérémie et les Nations Révoltées** (98 caractères) Autre option plus concise : **Jérémie et le Joug de Fer des Nations** (38 caractères)
**Le Joug de Fer : L’Histoire du Prophète Jérémie et des Nations Révoltées**
Le soleil se levait à peine sur Jérusalem, teintant les murailles de la ville d’une lueur dorée, quand l’Éternel parla à Jérémie, son prophète. La voix divine résonna dans son cœur comme un tonnerre lointain, grave et plein d’autorité.
*« Fais-toi des liens et des jougs, et mets-les sur ton cou. »*
Jérémie comprit aussitôt que le Seigneur avait un message à transmettre, non seulement à Juda, mais aussi aux nations voisines qui se croyaient libres du jugement divin. Avec un cœur lourd, il se mit à l’ouvrage, façonnant des cordes robustes et un joug de bois, renforcé de fer, symbole de la servitude qui attendait les peuples rebelles.
### **La Prophétie Devant les Rois**
Peu après, des ambassadeurs de cinq royaumes vinrent à Jérusalem : Édom, Moab, Ammon, Tyr et Sidon. Ils étaient là pour conspirer contre Nabuchodonosor, le roi de Babylone, qui étendait son empire comme une ombre menaçante sur le monde connu. Le Seigneur ordonna à Jérémie de se tenir devant eux, le joug sur les épaules, et de leur délivrer un avertissement solennel.
*« Ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Voici, je livre tous ces pays entre les mains de Nabuchodonosor, roi de Babylone, mon serviteur. »*
Les ambassadeurs échangèrent des regards incrédules. Comment le Dieu d’Israël pouvait-Il appeler ce tyran *Son serviteur* ? Mais Jérémie poursuivit, sa voix portée par une conviction surnaturelle :
*« Toutes les nations lui seront asservies, à lui, à son fils, et au fils de son fils, jusqu’à ce que le temps de son pays arrive aussi. »*
Puis, fixant chacun d’un regard brûlant, il ajouta : *« Si une nation ne se soumet pas à son joug, je la châtierai par l’épée, la famine et la peste, jusqu’à ce qu’elle soit anéantie par sa main. »*
### **La Révolte des Faux Prophètes**
Cependant, à la cour de Sédécias, roi de Juda, des prophètes de mensonge, comme Hanania, fils d’Azzur, s’opposèrent à Jérémie.
*« Ainsi parle l’Éternel : J’ai brisé le joug du roi de Babylone ! »* déclara Hanania devant tout le peuple, arrachant même le joug du cou de Jérémie pour le briser en morceaux.
Un silence de mort s’abattit sur l’assemblée. Mais Jérémie, bien que humilié, ne trembla pas. Il quitta les lieux un moment, puis revint, portant cette fois un joug de fer.
*« Tu as brisé un joug de bois, Hanania ? Eh bien, Dieu le remplace par un joug de fer ! Babylone dominera jusqu’au temps fixé. Et toi, prophète de mensonge, tu mourras cette année. »*
Et il en fut ainsi. Deux mois plus tard, Hanania mourut, frappé par le jugement divin.
### **Le Choix de la Soumission ou de la Ruine**
Malgré les avertissements, Sédécias et les rois voisins refusèrent de se soumettre. Ils crurent en leurs alliances, en leurs idoles, en leurs propres forces. Et ainsi, comme Jérémie l’avait annoncé, l’épée de Babylone s’abattit sur eux. Jérusalem fut rasée, le temple réduit en cendres, et les survivants traînés en captivité.
Seuls ceux qui acceptèrent le joug de fer survécurent. Car dans Sa sagesse, Dieu avait décrété que la soumission temporaire à Babylone était le chemin de la préservation. Un jour, après soixante-dix ans, Son jugement prendrait fin. Mais pour l’heure, la révolte ne menait qu’à la ruine.
Ainsi, la parole de Jérémie, bien que dure, était une miséricorde. Car le joug de fer, imposé par un Dieu souverain, était moins lourd que les chaînes que les hommes se forgeaient eux-mêmes par leur orgueil.
Et dans les cours désolées des nations conquises, l’écho de la prophétie demeura : *« Plie ton cou sous le joug, et tu vivras. »*