Bible Sacrée

**L’Épreuve d’Achaz et la Promesse d’Emmanuel**

**L’Épreuve d’Achaz et le Message d’Ésaïe**

En ces jours-là, le royaume de Juda était plongé dans la tourmente. Le roi Achaz, fils de Yotham, régnait à Jérusalem, mais son cœur était loin de l’Éternel. La crainte des hommes l’avait envahi, car les armées de la Syrie et d’Israël s’étaient alliées contre lui. Le peuple tremblait, comme les arbres de la forêt secoués par un vent violent.

C’est alors que l’Éternel parla à Ésaïe, son prophète, et lui dit :

— *Prends une grande tablette, et écris dessus, en lettres claires : « Maher-Shalal-Hash-Baz » (ce qui signifie : « Prompt au butin, vite au pillage »).*

Ésaïe obéit sans tarder. Il prit une tablette neuve, lissa sa surface avec soin, et y grava les mots avec un stylet de fer. Puis, en présence de deux témoins dignes de confiance, Ouriya le sacrificateur et Zacharie, fils de Yebérékia, il inscrivit la prophétie.

Peu après, la femme d’Ésaïe, la prophétesse, conçut et enfanta un fils. Et l’Éternel dit à Ésaïe :

— *Avant que cet enfant sache dire « Père » ou « Mère », les richesses de Damas et le butin de Samarie seront emportés devant le roi d’Assyrie.*

Car le Seigneur savait que le cœur d’Achaz était rempli de peur. Au lieu de s’appuyer sur Dieu, le roi avait envoyé des messagers vers le puissant roi d’Assyrie, Tiglath-Piléser, pour lui demander secours contre ses ennemis. Mais l’Éternel, dans sa sagesse, voyait plus loin.

Un jour, tandis que les eaux du Shiloé coulaient doucement dans les canaux de Jérusalem, symbole de la présence paisible de Dieu, Ésaïe se tint devant le peuple et s’écria :

— *Parce que ce peuple a méprisé les eaux tranquilles du Shiloé et s’est réjoui avec Retsin et le fils de Remalia, voici que le Seigneur va faire monter contre eux les eaux puissantes du fleuve, le roi d’Assyrie dans toute sa gloire ! Il débordera de son lit, il inondera Juda, il montera jusqu’au cou, et ses ailes déployées couvriront toute la largeur de ton pays, ô Emmanuel !*

Les paroles du prophète retentirent comme un tonnerre. Certains se moquèrent, d’autres frémirent. Mais Ésaïe continua, sa voix portée par le souffle de l’Esprit :

— *Sanctifiez l’Éternel des armées, lui seul doit être votre crainte, lui seul votre terreur. Il sera un sanctuaire pour ceux qui croient, mais une pierre d’achoppement et un rocher de scandale pour les deux maisons d’Israël, un piège et un filet pour les habitants de Jérusalem.*

Pourtant, beaucoup refusèrent d’écouter. Ils consultèrent les nécromanciens et les devins, ceux qui chuchotent et murmurent dans l’obscurité. Alors Ésaïe, le cœur brisé, s’écria :

— *Ne suivrez-vous donc pas la loi et le témoignage ? S’ils ne parlent pas selon cette parole, c’est qu’il n’y a point d’aurore pour eux !*

Les jours passèrent, et la prophétie s’accomplit. L’Assyrie, telle une tempête impitoyable, balaya Damas et Samarie. Les richesses de ces nations furent emportées, et la terreur s’abattit sur Juda. Mais au milieu du jugement, une promesse demeurait :

— *Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière.*

Car Dieu n’abandonnerait pas les siens. Un enfant naîtrait, un fils serait donné, et son nom serait Emmanuel, « Dieu avec nous ».

Ainsi, même dans l’épreuve, la main du Seigneur guidait son peuple vers l’espérance.

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