**Le Psaume des Sages : L’Histoire du Riche Insensé et du Pauvre Fidèle**
Dans les temps anciens, alors que les rois régnaient sur Israël et que les sages méditaient la loi de l’Éternel, il y avait une ville prospère nommée Beth-Shéan. Cette cité regorgeait de richesses, et ses marchés débordaient de trésors venus des quatre coins du monde. Parmi ses habitants se trouvait un homme nommé Nabal, dont la fortune était si grande qu’il ne pouvait même pas compter tous ses troupeaux, ses champs d’oliviers et ses coffres remplis d’or.
Nabal vivait dans un palais de marbre, entouré de serviteurs qui répondaient à ses moindres désirs. Chaque soir, il organisait des festins somptueux où les vins les plus fins coulaient à flots et où les musiciens jouaient sans cesse pour son plaisir. Il se vantait souvent : * »Ma maison est éternelle, ma gloire ne connaîtra jamais de fin. Qui peut me comparer à lui ? »* (Psaumes 49:12). Son cœur était rempli d’orgueil, et il méprisait ceux qui n’avaient pas sa richesse.
Or, dans cette même ville, vivait un humble homme nommé Eliakim. Contrairement à Nabal, Eliakim était pauvre. Il travaillait comme tisserand, gagnant à peine de quoi nourrir sa famille. Pourtant, chaque matin, avant le lever du soleil, on pouvait le voir prosterné devant l’Éternel, murmurant des paroles de gratitude. Sa femme et ses enfants, bien que vêtus simplement, rayonnaient d’une joie que l’argent ne pouvait acheter. Eliakim répétait souvent : * »L’Éternel est mon berger, je ne manquerai de rien »* (Psaumes 23:1).
Un jour, un prophète nommé Shamaël traversa Beth-Shéan. Il s’arrêta devant la demeure de Nabal et lui déclara : * »Ainsi parle l’Éternel : L’homme qui met sa confiance dans ses richesses tombera, car il ne peut se racheter lui-même. Le prix de son âme est trop grand, et aucun argent ne le sauvera de la mort »* (Psaumes 49:7-9). Nabal éclata de rire et chassa le prophète, le traitant de fou.
Peu après, une grande famine s’abattit sur le pays. Les récoltes furent détruites, les troupeaux périrent, et les richesses de Nabal s’évanouirent comme la brume au matin. Ses amis, qui ne l’avaient fréquenté que pour ses banquets, l’abandonnèrent. Désespéré, il erra dans les rues, réalisant trop tard que son or ne pouvait le sauver.
Pendant ce temps, Eliakim et sa famille, bien que souffrant aussi de la famine, trouvèrent refuge dans la maison de l’Éternel. Les fidèles de la ville partagèrent leurs maigres provisions, et chaque jour, ils expérimentèrent la vérité du Psaume : * »Dieu rachètera mon âme du séjour des morts, car Il me prendra auprès de Lui »* (Psaumes 49:16).
Finalement, Nabal mourut seul, dans l’amertume de son cœur. On l’enterra sans honneur, et son nom fut oublié. Eliakim, quant à lui, vécut jusqu’à un âge avancé, entouré de ses enfants et petits-enfants, qui racontèrent son histoire comme un témoignage de la sagesse divine.
Ainsi s’accomplit la parole du Psaume : * »Ne crains pas quand un homme s’enrichit, quand la gloire de sa maison s’accroît, car à sa mort il n’emporte rien, sa gloire ne descend pas après lui »* (Psaumes 49:17-18).
Et les sages de Beth-Shéan répétèrent de génération en génération : * »Heureux celui qui place sa confiance en l’Éternel et non dans les richesses éphémères, car la sagesse vaut mieux que l’or, et la crainte de Dieu est un trésor impérissable. »*