Bible Sacrée

**Le Psaume 113 : Dieu Élève les Humbles** (99 caractères)

**Le Psaume 113 : Louange au Dieu qui Relève les Humbles**

Au temps où les royaumes d’Israël et de Juda étaient encore unis sous le règne du roi David, il y avait dans un petit village près de Bethléem une femme nommé Noémie. Veuve depuis plusieurs années, elle vivait dans une grande pauvreté, n’ayant pour seule compagnie que sa fille adoptive, Ruth, une Moabite qui avait choisi de servir le Dieu d’Israël.

Chaque matin, Noémie se levait avant l’aube et, malgré ses douleurs aux genoux, elle se rendait à la place du village pour mendier quelques morceaux de pain. Les riches marchands passaient devant elle sans même un regard, trop occupés par leurs affaires. Ruth, quant à elle, travaillait sans relâche dans les champs, glanant les épis oubliés par les moissonneurs, comme la Loi de Moïse le permettait aux pauvres.

Un soir, alors que le soleil descendait derrière les collines de Juda, Noémie s’assit sur le seuil de sa modeste maison, le cœur lourd. Elle leva les yeux vers le ciel et murmura : *« Louez, serviteurs de l’Éternel, louez le nom de l’Éternel ! »* (Psaume 113:1). Ruth, entendant ces paroles, s’approcha et lui demanda pourquoi elle priait ainsi.

Noémie sourit faiblement. *« Ma fille, notre Dieu est grand. Son nom doit être béni dès maintenant et pour toujours. Du lever du soleil jusqu’à son couchant, loué soit l’Éternel ! »* (Psaume 113:2-3). Ruth, bien que née dans un pays idolâtre, avait appris à aimer ces paroles. Ensemble, elles chantèrent à voix basse, malgré leur fatigue.

Peu de temps après, Boaz, un homme riche et pieux de Bethléem, entendit parler de la fidélité de Ruth envers Noémie. Touché par leur histoire, il ordonna à ses serviteurs de laisser tomber exprès des gerbes de blé pour qu’elle puisse les ramasser. Puis, suivant la coutume du rachat, il prit Ruth pour épouse, lui offrant ainsi une nouvelle vie.

Lors des noces, Noémie, autrefois accablée par le deuil et la misère, fut assise à la place d’honneur. Les villageois, étonnés, virent comment l’Éternel avait transformé son sort. *« Qui est semblable à l’Éternel, notre Dieu ? Lui qui siège en haut, mais qui abaisse son regard sur les cieux et sur la terre ! »* (Psaume 113:5-6).

Boaz, debout devant l’assemblée, déclara : *« Voyez comment le Seigneur relève le pauvre de la poussière et tire l’indigent du fumier, pour les faire asseoir avec les princes de son peuple ! »* (Psaume 113:7-8). Et en effet, de cette union naquit Obed, qui devint le père de Jessé, lui-même père du roi David. Ainsi, dans sa grande miséricorde, Dieu avait béni Noémie et Ruth au-delà de leurs espérances.

Des années plus tard, lorsque David composa le Psaume 113, il se souvint de l’histoire de son aïeule Ruth. Ce chant de louange rappelait à Israël que Dieu n’est pas un roi lointain, mais un Père attentif, qui entend les cris des humbles et transforme leur humiliation en gloire. *« Il donne une famille à la femme stérile, il fait d’elle une mère joyeuse au milieu de ses enfants. Louez l’Éternel ! »* (Psaume 113:9).

Ainsi, de génération en génération, le peuple d’Israël répéta ce psaume, se souvenant que le Très-Haut se penche vers les petits, pour les élever dans son amour infini.

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