Bible Sacrée

**Paul à Corinthe : Un Ministère de Passion et de Sacrifice**

**Le Ministère de Paul : Un Cœur Dévoué à l’Évangile**

Dans la ville animée de Corinthe, où les marchands vendaient leurs biens et les philosophes débattaient dans les places publiques, l’apôtre Paul se tenait au milieu des croyants, son cœur brûlant d’une passion inextinguible pour l’Évangile. Il avait consacré sa vie à annoncer la bonne nouvelle de Jésus-Christ, sans rien attendre en retour, si ce n’est la joie de voir des âmes sauvées.

Un jour, alors qu’il enseignait dans la maison de Justus, un homme riche et influent de la communauté, certains commencèrent à murmurer. *« Pourquoi Paul ne reçoit-il pas de salaire pour son travail ? Les autres apôtres sont soutenus par l’Église, mais lui, il travaille de ses propres mains ! »* Ces paroles parvinrent aux oreilles de Paul, et, inspiré par l’Esprit, il décida de leur répondre avec sagesse et amour.

**« Ne suis-je pas libre ? »** commença-t-il, sa voix empreinte d’une douce fermeté. **« Ne suis-je pas apôtre ? N’ai-je pas vu Jésus notre Seigneur ? Et vous, n’êtes-vous pas le fruit de mon travail dans le Seigneur ? »**

Les regards se tournèrent vers lui, certains curieux, d’autres convaincus. Paul continua, levant les mains pour souligner ses paroles : **« Si pour d’autres je ne suis pas apôtre, je le suis au moins pour vous, car vous êtes le sceau de mon apostolat dans le Seigneur. »**

Il expliqua alors que, comme les autres apôtres, il avait le droit d’être nourri par l’Église. **« Qui donc sert dans une armée à ses propres frais ? Qui plante une vigne et n’en mange pas le fruit ? Qui fait paître un troupeau et ne se nourrit pas de son lait ? »**

Les images qu’il employait étaient claires : un soldat mérite sa solde, un vigneron goûte à ses raisins, et un berger boit le lait de ses brebis. De même, ceux qui annoncent l’Évangile ont le droit de vivre de l’Évangile.

Mais alors, pourquoi Paul refusait-il ce soutien ?

**« Pourtant, nous n’avons pas usé de ce droit, »** déclara-t-il, son regard empreint d’une profonde détermination. **« Au contraire, nous supportons tout, afin de ne pas créer d’obstacle à l’Évangile de Christ. »**

Il leur rappela comment, avec Silas et Timothée, il avait travaillé nuit et jour, fabriquant des tentes pour subvenir à ses besoins, afin de ne pas être un fardeau pour eux. **« N’est-ce pas là une preuve d’amour ? »** demanda-t-il. **« Plutôt que d’exercer mes droits, j’ai choisi de me faire serviteur de tous, pour gagner le plus grand nombre. »**

Puis, avec une ferveur grandissante, il compara son ministère à celui d’un athlète. **« Ne savez-vous pas que, dans une course, tous courent, mais qu’un seul remporte le prix ? Courez de manière à le remporter ! »**

Les yeux de Paul brillaient d’une sainte ambition. **« Moi, je cours, mais pas à l’aventure ; je combats, mais non comme celui qui frappe l’air. Au contraire, je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur qu’après avoir prêché aux autres, je ne sois moi-même disqualifié. »**

Un silence solennel s’installa. Chacun méditait ces paroles. Paul ne cherchait ni richesse ni gloire, mais à rester fidèle à l’appel de Christ.

Ainsi, dans les rues de Corinthe, l’apôtre continua son œuvre, prêchant sans relâche, travaillant de ses mains, et montrant par l’exemple ce que signifiait véritablement servir Dieu. Car pour lui, l’Évangile n’était pas une profession, mais une passion. Et il était prêt à tout sacrifier, pour que d’autres puissent connaître le salut en Jésus-Christ.

**« J’ai fait toutes choses à cause de l’Évangile, afin d’y avoir part. »** (1 Corinthiens 9:23)

Et c’est ainsi que, par sa vie et ses paroles, Paul enseigna aux Corinthiens—et à nous aujourd’hui—que le véritable ministère ne se mesure pas en droits revendiqués, mais en amour donné.

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