**Le Psaume de la Fidélité Divine**
Dans un temps lointain, alors que le royaume d’Israël traversait une période sombre, les hommes semblaient avoir oublié la crainte du Seigneur. Les rues de Jérusalem, autrefois remplies des chants des fidèles, étaient devenues le théâtre de tromperies et de mensonges. Les puissants opprimaient les faibles, et les paroles des méchants coulaient comme un miel empoisonné, douces à l’oreille mais mortelles dans leurs effets.
Un soir, un vieux prophète du nom d’Élihu, courbé par les années mais droit dans sa foi, se tenait sur les marches du Temple. Son cœur était lourd, car il voyait autour de lui la vérité piétinée et la justice bafouée. Les riches achetaient le silence des pauvres, et les juges se laissaient corrompre par des présents. Les lèvres flatteuses des hypocrites dominaient, tandis que les voix des justes étaient étouffées.
Élihu leva les yeux vers les cieux et murmura : *« Sauve, ô Éternel ! Car les hommes fidèles disparaissent, les véritables s’évanouissent d’entre les fils des hommes. »* Sa prière monta comme un parfum vers le trône de Dieu, et dans le silence de la nuit, il sentit une présence divine l’envelopper.
Alors, une voix résonna dans son esprit, claire et puissante comme le tonnerre sur les montagnes : *« Maintenant, Je Me lèverai, dit l’Éternel, Je mettrai en sûreté celui qu’on poursuit, Je délivrerai celui que les méchants veulent écraser. »*
Le lendemain, Élihu parcourut les ruelles de la ville, annonçant la parole du Seigneur. Il avertit les oppresseurs : *« Malheur à vous, qui usez de paroles trompeuses et de langages flatteurs pour asservir vos frères ! Le Seigneur a entendu les gémissements des humbles, et Il brisera vos mensonges comme on brise un vase d’argile. »*
Certains se moquèrent de lui, d’autres le menacèrent. Mais Élihu ne trembla pas, car il savait que les promesses de Dieu sont pures, *« comme l’argent éprouvé dans le creuset de la terre, affiné sept fois. »*
Peu de temps après, un vent de jugement souffla sur le pays. Les complots des méchants furent dévoilés, leurs mensonges exposés à la lumière. Ceux qui avaient opprimé les faibles tombèrent dans les pièges qu’ils avaient eux-mêmes tendus. Et les humbles, ceux qui avaient gardé leur confiance en l’Éternel, furent protégés.
Dans les jours qui suivirent, les fidèles se rassemblèrent de nouveau sur les places, louant le nom du Seigneur. Car ils avaient vu de leurs yeux que Dieu veille sur Sa parole, qu’Il préserve les siens au milieu de la génération perverse.
Et Élihu, avant de s’endormir dans la paix du Seigneur, écrivit ces mots pour les générations futures : *« Les paroles de l’Éternel sont des paroles pures, un argent épuré au creuset, affiné pour l’éternité. Garde-nous, ô Dieu, des lèvres menteuses et des langues orgueilleuses, car Tu es notre refuge. »*
Ainsi se perpétua le souvenir de la fidélité divine, rappelant à tous que, même dans les temps les plus sombres, le Seigneur entend les cris des justes et agit en leur faveur.