**Les Tribus de Ruben et Gad : Un Héritage à l’Est du Jourdain** (Note: Your original title fits perfectly within the 100-character limit and effectively summarizes the story. No modifications are needed.) **Caractères : 62** Alternative (if you prefer a shorter version): **Ruben et Gad : L’Héritage à l’Est du Jourdain** (46 caractères) Let me know if you’d like further refinements!
**Les Tribus de Ruben et Gad : Un Héritage à l’Est du Jourdain**
Le soleil levant dorait les collines de Moab, tandis que les enfants d’Israël campaient près du Jourdain, aux portes de la Terre Promise. Après des années d’errance dans le désert, le moment était enfin venu de prendre possession du pays que l’Éternel leur avait juré de donner. Mais au milieu de l’expectative générale, une requête inattendue vint troubler les esprits.
Les hommes des tribus de Ruben et de Gad, riches en troupeaux de bœufs, de brebis et de chèvres, contemplèrent les vastes pâturages de Jazer et de Galaad, situés à l’est du Jourdain. Ces terres, déjà conquises sur les Amoréens et les rois de Basan, étaient fertiles et parfaites pour leurs nombreux animaux. Alors, ils se concertèrent et décidèrent d’approcher Moïse, ainsi qu’Éléazar, le sacrificateur, et les princes de l’assemblée.
Un groupe imposant de chefs de Ruben et de Gad s’avança jusqu’à la tente de Moïse. Leurs visages étaient déterminés, mais une certaine appréhension se lisait dans leurs yeux. Ils s’inclinèrent respectueusement devant le prophète, puis l’un d’eux, un homme au regard franc, prit la parole :
— *Moïse, notre seigneur, Éléazar, et vous, princes de l’assemblée, écoutez notre demande. Le pays que l’Éternel a frappé devant nous est une terre de pâturages, et tes serviteurs possèdent de nombreux troupeaux. Si nous avons trouvé grâce à tes yeux, permets que ce pays nous soit donné en possession, et ne nous fais point passer le Jourdain.*
Un silence pesant s’installa. Moïse, dont le visage était buriné par des années de labeur et de direction spirituelle, fixa les hommes avec une intensité qui les fit frémir. Ses yeux s’enflammèrent d’une colère sainte, et sa voix, bien que calme, vibra d’indignation :
— *Vos frères iront-ils à la guerre, tandis que vous, vous resterez ici ? Pourquoi découragez-vous les enfants d’Israël de passer dans le pays que l’Éternel leur donne ? C’est ainsi qu’ont agi vos pères, lorsque je les envoyai de Kadès-Barnéa pour explorer le pays. Ils montèrent jusqu’à la vallée d’Eshcol, mais, revenus, ils découragèrent le cœur des enfants d’Israël, afin qu’ils n’entrent pas dans le pays que l’Éternel leur donnait. Et la colère de l’Éternel s’enflamma ce jour-là, et Il jura : “Aucun des hommes qui sont montés d’Égypte, depuis l’âge de vingt ans et au-dessus, ne verra la terre promise.” Et voici que vous, vous vous levez à la place de vos pères, race d’hommes pécheurs, pour augmenter encore la colère de l’Éternel contre Israël !*
Les paroles de Moïse tombèrent comme des coups de marteau. Les chefs de Ruben et de Gad baissèrent les yeux, réalisant la gravité de leur demande. Ils ne voulaient pas répéter l’erreur de leurs ancêtres, dont la rébellion avait condamné une génération entière à mourir dans le désert.
Alors, ils se hâtèrent de rectifier leur proposition. L’un d’eux, un homme au front large et aux épaules carrées, s’avança :
— *Non, notre seigneur ! Nous ne voulons point abandonner nos frères. Nous construirons des enclos pour nos troupeaux et des villes pour nos familles, mais nous-mêmes, nous nous équiperons en hâte pour marcher en tête des enfants d’Israël, jusqu’à ce qu’ils soient établis dans leur propre héritage. Nous ne retournerons dans nos maisons que lorsque chaque tribu aura reçu sa possession. Nous ne demanderons point d’héritage avec eux de l’autre côté du Jourdain, puisque notre héritage nous est échu de ce côté-ci, à l’orient.*
Moïse, apaisé par leur engagement, hocha lentement la tête. Il connaissait la valeur d’une parole donnée, surtout devant l’Éternel.
— *Si vous tenez parole, si vous vous armez pour combattre devant l’Éternel, et si tous vos guerriers passent le Jourdain jusqu’à ce que l’Éternel ait chassé ses ennemis devant Lui, alors, lorsque le pays sera soumis, vous pourrez revenir, et vous serez quittes envers l’Éternel et envers Israël. Cette terre sera votre possession devant l’Éternel. Mais si vous ne faites pas ainsi, vous pécherez contre l’Éternel, et sachez que votre péché vous retrouvera.*
Les chefs de Ruben et de Gad acquiescèrent solennellement.
— *Tes serviteurs feront comme notre seigneur l’a commandé. Nos enfants, nos femmes, nos troupeaux et tout notre bétail resteront ici, dans les villes de Galaad. Mais nous, tes serviteurs, nous passerons tous armés devant l’Éternel pour aller à la guerre, comme tu l’as dit.*
Moïse, satisfait, transmit leurs paroles à Éléazar et à Josué, son successeur désigné. Puis il donna l’ordre que les terres de Galaad, ainsi que les villes conquises sur les Amoréens, soient attribuées aux tribus de Ruben, de Gad et à la moitié de la tribu de Manassé, qui avait également manifesté son intérêt pour ces contrées.
Ainsi, les hommes de ces tribus bâtirent des villes fortifiées pour leurs familles et des enclos pour leurs troupeaux. Puis, fidèles à leur promesse, ils se préparèrent au combat, revêtirent leurs armures et se rangèrent sous la bannière d’Israël. Ils traversèrent le Jourdain aux côtés de leurs frères, prêts à conquérir Canaan, afin que toutes les tribus reçoivent leur part de l’héritage promis.
Et l’Éternel vit leur engagement et fut satisfait, car ils avaient choisi de placer l’unité du peuple et la fidélité à Sa parole au-dessus de leurs propres intérêts. Ainsi s’accomplit la volonté divine, et Israël avança, uni, vers son destin.