**La Révolte d’Israël et la Colère de l’Éternel**

Après la mort de Josué, serviteur fidèle de l’Éternel, les enfants d’Israël se rassemblèrent à Silo, là où la tente d’assignation avait été dressée. Le soleil couchant dorait les collines alentour, et une brise légère faisait frémir les branches des oliviers. Les anciens, hommes sages et expérimentés, se tenaient devant le peuple, rappelant les grandes œuvres de l’Éternel qui les avait fait sortir d’Égypte à main forte et à bras étendu.

— **« N’oubliez pas les commandements de l’Éternel ! »** s’écria l’un d’eux, la voix tremblante d’émotion. **« Ne vous alliez pas avec les nations qui restent dans ce pays ! Détruisez leurs autels, brisez leurs idoles, de peur qu’elles ne deviennent un piège pour vous ! »**

Le peuple écouta, hocha la tête, et jura de rester fidèle. Mais à peine les anciens eurent-ils rendu leur dernier souffle que les Israélites commencèrent à oublier.

**La Chute dans l’Idolâtrie**

Dans les vallées fertiles de Canaan, où coulaient le lait et le miel, les Israélites se mêlèrent peu à peu aux Cananéens, Hittites, Amoréens et Jébusiens. Ils prirent leurs filles pour épouses et donnèrent leurs propres filles à leurs fils. Au lieu de détruire les autels païens, ils se laissèrent séduire par leurs dieux de bois et de pierre.

Baal, dieu de la tempête, et Astarté, déesse de la fertilité, devinrent leurs nouveaux objets de vénération. Sur les hauts lieux, là où jadis les patriarches avaient élevé des autels à l’Éternel, des feux brûlaient maintenant en l’honneur de ces faux dieux. L’encens des sacrifices impurs montait vers le ciel, et les cris des prêtres idolâtres couvraient les chants des lévites.

**La Colère de l’Éternel**

Alors, la colère de l’Éternel s’enflamma contre Israël. Il avait tenu Sa promesse en les faisant entrer dans ce pays ruisselant de bénédictions, mais eux avaient rompu l’alliance.

— **« Puisqu’ils ont transgressé Mon alliance et ne M’ont point obéi, Je ne chasserai plus devant eux aucune des nations que Josué a laissées lorsqu’il est mort »**, déclara l’Éternel.

Et ainsi, les Cananéens, les Philistins et les autres peuples demeurèrent au milieu d’eux, comme des épines dans leurs flancs. Leurs dieux devinrent un piège mortel, attirant Israël toujours plus loin de la vérité.

**La Miséricorde au Milieu du Jugement**

Mais l’Éternel, dans Sa grande compassion, ne les abandonna pas sans espoir. Chaque fois que les Israélites gémissaient sous l’oppression de leurs ennemis, Il leur suscitait un juge, un libérateur. Ces hommes et femmes, remplis de l’Esprit de Dieu, se levaient pour les délivrer.

Pourtant, à peine le juge rendait-il son dernier souffle que le peuple retombait dans l’idolâtrie, pire encore qu’auparavant. Leurs cœurs étaient infidèles, prompts à se détourner.

**La Leçon pour les Générations**

Ainsi, le cycle se répétait : péché, oppression, repentir, délivrance. L’Éternel permettait ces épreuves pour éprouver Son peuple, pour voir s’ils marcheraient dans Ses voies comme leurs pères.

Mais bien souvent, Israël préférait les sentiers tortueux de la rébellion. Et chaque fois, la main de Dieu se faisait sentir, tantôt en châtiment, tantôt en grâce.

Et dans l’ombre des collines de Canaan, sous le regard silencieux des étoiles, une vérité demeurait : **l’Éternel est un Dieu jaloux, qui ne partage pas Sa gloire, mais dont la miséricorde s’étend d’âge en âge.**

Ainsi se déroulaient les jours d’Israël, entre jugement et espérance, en attendant celui qui briserait définitivement le cycle du péché.