Bible Sacrée

Élie et le Feu du Ciel au Mont Carmel (96 caractères)

**Le Prophète Élie et le Défi du Mont Carmel**

Le soleil brûlant d’Israël frappait la terre desséchée, laissant des fissures dans le sol comme des cicatrices. Depuis trois longues années, aucune pluie n’était tombée sur le royaume, conformément à la parole qu’Élie, le prophète de l’Éternel, avait prononcée devant le roi Achab. La famine sévissait, et le peuple, déchiré entre l’adoration de Baal et la foi en le Dieu d’Israël, murmurait dans son désespoir.

C’est alors que l’Éternel ordonna à Élie de se présenter devant Achab. Le prophète, vêtu d’un manteau de poils grossiers, le visage buriné par le vent et la prière, marcha avec une détermination divine vers le palais du roi. Achab, en le voyant, gronda : « Est-ce toi, le fléau d’Israël ? »

Mais Élie, sans crainte, répondit : « Ce n’est pas moi qui trouble Israël, mais c’est toi, Achab, et la maison de ton père, parce que vous avez abandonné les commandements de l’Éternel et que tu as suivi les Baals. » Puis, d’une voix tonnante, il lança son défi : « Convoque tout Israël vers moi sur le mont Carmel, ainsi que les quatre cent cinquante prophètes de Baal et les quatre cents prophètes d’Astarté qui mangent à la table de Jézabel. »

Achab, bien que furieux, obéit. Bientôt, une foule immense se rassembla sur les pentes rocailleuses du mont Carmel. Le peuple, affamé autant de pain que de vérité, observait en silence. Élie s’avança devant eux et s’écria : « Jusqu’à quand boiterez-vous des deux côtés ? Si l’Éternel est Dieu, suivez-le ; mais si c’est Baal, suivez-le ! » Le peuple ne répondit rien, le cœur partagé.

Alors, Élie proposa une épreuve. « Qu’on nous donne deux taureaux. Que les prophètes de Baal en choisissent un, qu’ils le préparent et le placent sur du bois, mais sans y mettre le feu. Moi, je préparerai l’autre taureau, et je le placerai de même. Puis, vous invoquerez le nom de votre dieu, et moi, j’invoquerai le nom de l’Éternel. Le Dieu qui répondra par le feu, c’est lui qui est Dieu. »

Le peuple approuva. Les prophètes de Baal choisirent leur taureau, le préparèrent, et commencèrent à invoquer leur dieu dès le matin. Ils dansaient autour de l’autel, criant : « Baal, réponds-nous ! » Mais il n’y eut aucune voix, aucune réponse. Les heures passèrent, et leur délire grandit. Ils se tailladèrent avec des couteaux et des lances, selon leur coutume, jusqu’à ce que le sang ruisselle sur leurs corps. Mais rien ne se produisit.

Élie, les observant avec une sainte ironie, les provoqua : « Criez plus fort ! Peut-être que votre dieu est en voyage, ou endormi, ou occupé ! » Mais malgré leurs hurlements, Baal resta silencieux.

Lorsque l’heure du sacrifice du soir arriva, Élie appela le peuple. Il prit douze pierres, selon le nombre des tribus d’Israël, et reconstruisit l’autel de l’Éternel, qui avait été démoli. Puis, il creusa un fossé autour de l’autel et disposa le bois et le taureau. Enfin, il ordonna qu’on verse de l’eau sur l’offrande et le bois, non pas une fois, mais trois fois, jusqu’à ce que l’eau remplisse le fossé.

Alors, Élie s’avança et pria : « Éternel, Dieu d’Abraham, d’Isaac et d’Israël, que l’on sache aujourd’hui que tu es Dieu en Israël, que je suis ton serviteur, et que j’ai fait toutes ces choses par ta parole. Réponds-moi, Éternel, réponds-moi, afin que ce peuple reconnaisse que c’est toi, Éternel, qui es Dieu, et que c’est toi qui ramènes leur cœur ! »

Aussitôt, le feu de l’Éternel tomba du ciel. Il consuma l’holocauste, le bois, les pierres, la poussière, et même l’eau qui était dans le fossé. Le peuple, témoin de ce miracle, tomba face contre terre et s’écria : « L’Éternel est Dieu ! L’Éternel est Dieu ! »

Élie, saisissant l’instant, ordonna : « Saisissez les prophètes de Baal ! Qu’aucun ne s’échappe ! » Et ils furent emmenés au torrent de Kison, où ils furent exécutés, selon la loi de Moïse contre les idolâtres.

Puis, Élie monta au sommet du Carmel, se pencha vers la terre, et pria pour la pluie. À la septième fois, son serviteur vit un petit nuage, gros comme la main d’un homme, s’élever de la mer. Bientôt, le ciel s’assombrit, les vents mugirent, et une pluie torrentielle s’abattit sur la terre assoiffée.

Ainsi, l’Éternel manifesta Sa gloire, ramenant Son peuple à Lui par la puissance de Sa parole et le feu de Sa présence. Et Élie, revêtu de l’Esprit, courut devant le char d’Achab jusqu’à Jizreel, montrant que la victoire appartenait à Dieu seul.

LEAVE A RESPONSE

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *