Bible Sacrée

**Le Cantique d’Amour de la Sulamithe**

**Le Cantique des Cantiques : Chapitre 1 – L’Amour en Éveil**

Le soleil levant dorait les collines de Jérusalem, répandant une lumière chaude et douce sur les vignes en fleurs. L’air était empli du parfum des roses de Saron et des lis des vallées, tandis qu’un vent léger murmurait à travers les feuillages. C’était un matin où la nature elle-même semblait chanter la gloire de l’amour.

Au cœur de ce paysage resplendissant, une jeune femme, la Sulamithe, se tenait dans la cour du palais, son cœur brûlant d’un désir pur et ardent. Elle était belle, non par les ornements royaux, mais par la grâce naturelle que Dieu lui avait donnée. Sa peau, hâlée par le soleil, témoignait des heures passées à travailler aux vignes familiales, mais ses yeux reflétaient une noblesse intérieure.

**« Qu’il me baise des baisers de sa bouche ! »** s’écria-t-elle, les lèvres tremblantes d’émotion. **« Car tes caresses sont plus douces que le vin. »**

Elle s’adressait à son bien-aimé, le roi Salomon, dont la renommée s’étendait au-delà des frontières d’Israël. Son amour pour lui était profond, non pas seulement pour sa gloire terrestre, mais pour la douceur de sa présence. Elle savait que son bien-aimé était un don de Dieu, une image de l’amour fidèle que le Seigneur porte à son peuple.

Autour d’elle, les jeunes filles de Jérusalem, ses compagnes, l’écoutaient avec admiration. **« Tes parfums sont pleins de charme, ton nom est un parfum qui se répand ; c’est pourquoi les jeunes filles t’aiment. »** lui dirent-elles, reconnaissant la beauté de son âme.

La Sulamithe, humble, répondit : **« Ne prenez pas garde à mon teint noir : c’est le soleil qui m’a brûlée. Les fils de ma mère se sont irrités contre moi, ils m’ont faite gardienne des vignes. Ma vigne, à moi, je ne l’ai pas gardée. »**

Elle évoquait ainsi les épreuves qu’elle avait traversées, les moments où elle avait dû travailler dur, négligeant parfois sa propre vie. Mais maintenant, son cœur était tourné vers son bien-aimé. **« Dis-moi, ô toi que mon âme aime, où tu fais paître tes brebis, où tu les fais reposer à midi. Pourquoi serais-je comme une égarée près des troupeaux de tes compagnons ? »**

Elle désirait savoir où trouver son bien-aimé, pour ne pas errer sans but. Son amour était une quête, une recherche passionnée de celui qui remplissait son cœur.

Salomon, entendant ses paroles, s’approcha d’elle avec tendresse. **« Si tu ne le sais pas, ô la plus belle parmi les femmes, sors sur les traces des brebis, et fais paître tes chevreaux près des demeures des bergers. »**

Il lui montrait ainsi le chemin : en suivant les traces de ceux qui connaissent le berger, elle le trouverait. Puis, avec des mots emplis d’admiration, il compara sa bien-aimée aux plus nobles coursiers : **« À ma jument qu’on attelle aux chars de Pharaon, je te compare, ô mon amie. »**

La Sulamithe rougit sous le compliment, mais son bien-aimé continua : **« Tes joues sont belles avec leurs colliers, ton cou avec ses rangées de perles. Nous te ferons des colliers d’or, avec des points d’argent. »**

Chaque parole était une promesse, un engagement d’amour et de protection. La Sulamithe, émue, sentait que leur union était bénie, comme un reflet de l’alliance entre Dieu et son peuple.

Ainsi commençait leur chant d’amour, un dialogue sacré où chaque mot, chaque image, célébrait la beauté de l’affection pure, donnée par le Créateur. Car, comme le dit l’Écriture : **« L’amour est fort comme la mort, la passion est inflexible comme le séjour des morts. Ses ardeurs sont des ardeurs de feu, une flamme de l’Éternel. » (Cantique 8:6)**

Et sous le ciel bleu de Juda, leurs cœurs unis chantaient la louange de l’amour véritable, celui qui vient de Dieu.

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