**Le Nouvel Homme en Christ**
Le soleil se levait doucement sur la ville de Colosses, teintant le ciel de nuances dorées et pourpres. Dans une modeste maison près de la place du marché, un petit groupe de croyants s’était rassemblé avant l’aube pour prier et méditer sur les paroles que leur avait envoyées l’apôtre Paul. Parmi eux se trouvait Archippus, un homme pieux qui avait reçu la lettre avec une profonde gratitude. Ce matin-là, il tenait le parchemin entre ses mains, prêt à partager les vérités puissantes de l’épître aux Colossiens.
**« Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. »** (Colossiens 3:1)
Archippus lut ces mots d’une voix claire, laissant leur poids pénétrer les cœurs de ses frères et sœurs. Autour de lui, les visages s’illuminaient de compréhension. Parmi l’assemblée se tenait Lydia, une ancienne marchande de pourpre qui avait tout abandonné pour suivre Christ. Elle ferma les yeux, imaginant les splendeurs célestes que Paul décrivait. Elle ne voyait plus les murs de terre de la maison, mais les rues d’or de la Jérusalem céleste, où Christ régnait dans toute sa gloire.
**« Affectionnez-vous aux choses d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre. »** (Colossiens 3:2)
Un murmure d’approbation traversa l’assemblée. Marcus, un ancien soldat romain, serra les poings en se souvenant de sa vie passée, marquée par la violence et l’ambition terrestre. Maintenant, il comprenait que sa véritable citoyenneté était dans les cieux. Il sentait un feu brûler dans son âme, le désir de vivre pleinement pour Celui qui l’avait racheté.
Puis vint l’exhortation à rejeter les œuvres des ténèbres :
**« Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l’impudicité, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie. »** (Colossiens 3:5)
Parmi les auditeurs se trouvait aussi Thémis, un jeune homme qui avait autrefois cédé aux plaisirs éphémères de la chair. Les paroles de Paul le transpercèrent comme une épée. Il baissa la tête, honteux, mais une main se posa sur son épaule. C’était celle de Sophia, une femme âgée dont la douceur reflétait celle du Christ.
« Ne te décourage pas, mon fils, murmura-t-elle. Nous avons tous été esclaves du péché, mais en Christ, nous sommes libres. »
Thémis leva les yeux, remplis de larmes, mais aussi d’espérance.
Archippus continua sa lecture, décrivant le nouvel homme que les croyants devaient revêtir :
**« Vous avez dépouillé le vieil homme et ses œuvres, et vous avez revêtu l’homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé. »** (Colossiens 3:9-10)
Les mots résonnaient comme une promesse divine. Chaque personne présente sentait le poids de cette transformation. Ce n’était pas simplement une amélioration morale, mais une nouvelle création, façonnée à l’image du Christ lui-même.
Enfin, Paul exhortait les Colossiens à vivre dans l’amour et l’unité :
**« Revêtez-vous donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience. Supportez-vous les uns les autres, et si l’un a sujet de se plaindre de l’autre, pardonnez-vous réciproquement. »** (Colossiens 3:12-13)
À ces mots, deux hommes qui avaient eu un différend la semaine précédente échangèrent un regard. Sans un mot, ils se levèrent et s’embrassèrent, scellant leur réconciliation dans l’amour de Christ.
La réunion se termina par des chants de louange, les voix s’élevant comme un parfum agréable vers le ciel. Chacun repartit transformé, déterminé à marcher dans la nouveauté de vie que Christ offrait.
Alors que le soleil inondait maintenant pleinement les rues de Colosses, la lumière ne brillait pas seulement dans le ciel, mais aussi dans les cœurs de ceux qui avaient entendu et cru. Ils étaient désormais le peuple de Dieu, revêtus de l’homme nouveau, marchant dans l’amour et la vérité.
Et ainsi, la parole de Paul accomplissait son œuvre, non seulement à Colosses, mais dans chaque vie qui choisissait de se soumettre au Roi des rois.
