**Le Transport Solennel de l’Arche de l’Alliance**

En ces jours-là, le roi David, rempli d’un zèle ardent pour l’Éternel, rassembla tout Israël à Jérusalem pour accomplir une œuvre sainte : ramener l’arche de l’Alliance dans la cité de David. Après l’échec précédent, où l’arche avait failli tomber et où l’Éternel avait frappé Uzza pour son manque de respect, David avait compris l’importance de suivre les commandements divins avec exactitude.

Il convoqua donc les prêtres et les Lévites, les hommes choisis par Dieu pour porter l’arche sainte. « Vous êtes les chefs de famille parmi les Lévites, leur dit David d’une voix empreinte de gravité. Sanctifiez-vous, vous et vos frères, afin de monter l’arche de l’Éternel, le Dieu d’Israël, à l’endroit que je lui ai préparé. Car la première fois, nous ne l’avons pas consultée selon l’ordonnance, et l’Éternel nous a frappés. »

Les Lévites, conscients de la solennité de leur mission, se purifièrent selon les rites prescrits par la loi de Moïse. Ils revêtirent des tuniques de lin fin, symbole de pureté, et se ceignirent d’écharpes sacrées. David désigna parmi eux les porteurs de l’arche : les fils de Qehath, car c’était à eux que revenait ce privilège depuis les jours du désert.

Puis, avec une grande solennité, les prêtres soulevèrent l’arche avec les barres de bois d’acacia recouvertes d’or, comme il était écrit. L’arche scintillait sous le soleil, son propitiatoire d’or pur surmonté des chérubins aux ailes déployées, semblant veiller sur la présence invisible du Très-Haut.

David, vêtu d’un éphod de lin, dansait devant l’arche avec une joie débordante, tandis que les Lévites entonnaient des cantiques sacrés. Les voix des chantres, Asaph, Héman et Jedouthun, s’élevaient en harmonie, accompagnées des harpes, des lyres et des cymbales retentissantes. Le peuple entier, en procession, suivait en criant de joie et en sonnant des trompettes, faisant trembler le sol sous leurs pas.

Mais au milieu de cette allégresse, Mikal, fille de Saül, regardait par la fenêtre et méprisa intérieurement David, le voyant danser avec abandon devant l’arche. Elle ne comprenait pas que cette joie était sainte, une offrande d’adoration à Celui qui avait choisi son époux pour régner sur Israël.

Lorsque l’arche fut enfin déposée dans la tente que David avait dressée pour elle, le roi offrit des holocaustes et des sacrifices de paix en actions de grâces. Puis, levant les mains vers le ciel, il bénit le peuple au nom de l’Éternel des armées. À chaque famille, il distribua du pain, des dattes et du vin, afin que tous se réjouissent ensemble de la faveur divine.

Ce jour resta gravé dans les mémoires comme un moment où Israël avait honoré son Dieu selon Sa volonté, dans l’ordre et la sainteté. Et David, malgré le mépris de Mikal, savait que plaire à l’Éternel valait plus que l’approbation des hommes.

Ainsi s’accomplit la parole, et l’arche trouva enfin sa demeure au milieu du peuple de Dieu.