Bible Sacrée

**La Ville Forte : Espérance et Paix en Juda**

**Le Royaume de la Paix : Une Méditation sur Ésaïe 26**

Dans les jours anciens, lorsque les royaumes de la terre s’agitaient comme les vagues de la mer, et que les nations se dressaient les unes contre les autres dans un tumulte sans fin, le prophète Ésaïe reçut une parole du Seigneur. C’était une vision d’espérance, une promesse solennelle pour ceux qui mettaient leur confiance en l’Éternel.

**La Ville Forte**

« En ce jour-là, sera chanté ce cantique dans le pays de Juda : *Nous avons une ville forte ; il nous donne le salut pour murailles et pour rempart.* »

Au milieu des collines arides de Juda, où les sentinelles veillaient jour et nuit, craignant l’arrivée de l’ennemi, cette parole résonna comme un écho céleste. La ville de Jérusalem, bien que fragile aux yeux des hommes, était gardée par une protection invisible. Ses murs n’étaient pas faits de pierres ordinaires, mais de la fidélité même de Dieu. Les portes ne se fermaient pas seulement avec des barres de fer, mais par la puissance du Très-Haut.

Les habitants de Juda, fatigués par les guerres et les trahisons, commencèrent à comprendre. Ce n’était pas par leur propre force qu’ils seraient sauvés, mais par Celui qui avait établi Sion comme Son sanctuaire.

**Le Juste et l’Humble**

« *Ouvrez les portes, afin qu’y entre la nation juste, qui garde la fidélité.* »

Dans les rues poussiéreuses de Jérusalem, des hommes et des femmes marchaient d’un pas assuré. Ils n’étaient pas vêtus de riches habits, ni armés d’épées étincelantes. Leur force résidait dans leur cœur. Ils avaient appris à s’appuyer sur le Seigneur, même lorsque les ténèbres semblaient tout engloutir.

Parmi eux se trouvait un vieillard nommé Eliakim. Ses mains étaient marquées par les années de labeur, mais son esprit était aussi ferme qu’un roc. Chaque matin, avant que le soleil ne se lève, il se prosternait devant l’Éternel et murmurait : « *Tu garderas dans une paix parfaite celui dont la pensée est affermie, parce qu’il se confie en Toi.* »

Sa petite-fille, une jeune fille nommée Shoshana, l’observait avec admiration. Un jour, alors que les armées d’un roi voisin menaçaient les frontières, elle lui demanda : « Grand-père, comment peux-tu rester si calme alors que nos ennemis approchent ? »

Eliakim posa une main rugueuse sur sa tête et répondit : « Ma fille, ceux qui s’élèvent comme les cèdres du Liban seront abattus. Mais ceux qui marchent dans l’humilité, comme l’hysope qui croît sur les murs, ceux-là verront la gloire de Dieu. »

**Le Réveil des Morts**

La nuit tomba sur Jérusalem, et un silence profond enveloppa la ville. Dans une vision, Ésaïe vit un mystère insondable.

« *Tes morts vivront, mes cadavres se relèveront. Réveillez-vous et chantez, vous qui habitez dans la poussière !* »

Sous la terre aride, là où reposaient les ancêtres depuis des générations, un souffle passa. Des ossements secs tremblèrent, et une lumière divine les enveloppa. Ceux qui avaient été ensevelis dans l’attente de la promesse ouvrirent les yeux. Ce n’était pas encore le jour final, mais un avant-goût de la résurrection que le Seigneur accomplirait en son temps.

Shoshana, dans son sommeil, rêva de cette scène. Elle vit des visages inconnus, mais empreints d’une paix surnaturelle. Au réveil, elle courut vers son grand-père et lui raconta tout.

Eliakim sourit. « L’Éternel nous rappelle que la mort n’a pas le dernier mot. Un jour, Il fera toutes choses nouvelles. »

**Le Jugement et la Miséricorde**

Cependant, la parole du Seigneur était aussi un avertissement.

« *Car voici, l’Éternel sort de Sa demeure pour punir les habitants de la terre à cause de leur iniquité.* »

Au-delà des montagnes, dans les palais des rois orgueilleux, personne ne prêtait attention aux signes. Les puissants se vautraient dans leurs excès, croyant que leurs forteresses les protégeraient à jamais. Mais Ésaïe savait que le jugement viendrait comme un feu dévorant pour ceux qui opprimaient les faibles et méprisaient la justice.

Pourtant, au milieu de cette colère, il y avait une invitation :

« *Venez, mon peuple, entre dans tes chambres, et ferme tes portes derrière toi ; cache-toi pour un petit moment, jusqu’à ce que la colère soit passée.* »

Eliakim rassembla sa famille et leurs voisins. Ils prièrent ensemble, se souvenant que Dieu était leur refuge.

**L’Aube d’un Nouveau Jour**

Enfin, après une longue nuit, l’aube se leva. Les ennemis qui avaient menacé Juda furent frappés de confusion. Certains se retournèrent les uns contre les autres, d’autres fuirent devant une terreur invisible.

Shoshana sortit dans les rues et vit les premiers rayons du soleil caresser les murs de Jérusalem. Elle comprit alors la dernière parole de la vision :

« *La lumière de la lune sera comme la lumière du soleil, et la lumière du soleil sera sept fois plus forte, au jour où l’Éternel pansera les blessures de Son peuple.* »

Le Royaume de Dieu n’était pas seulement une promesse lointaine. Il commençait ici, dans le cœur de ceux qui se confiaient en Lui.

Et ainsi, dans la ville forte, protégée par des murailles de salut, le peuple de Dieu continua à marcher, attendant avec espérance le jour où toute larme serait essuyée, et où la paix régnerait pour toujours.

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