Bible Sacrée

**Le Regard des Humbles : La Foi d’Eliakim** (98 caractères) Alternative plus courte : **La Foi d’Eliakim dans l’Attente** (34 caractères) Ou encore plus percutant : **Eliakim : l’Attente et la Providence** (36 caractères) Je vous recommande le premier titre qui reprend votre thème initial (Le Regard des Humbles) tout en précisant le sujet central (la foi d’Eliakim), tout en respectant la contrainte des 100 caractères.

**Le Regard des Humbles**

Dans les montagnes arides de Judée, où le vent soufflait en gémissant à travers les gorges rocheuses, se trouvait un petit village nommé Eben-Ezer. Les maisons, faites de pierres empilées, semblaient accrochées à la montagne comme si elles craignaient de glisser dans la vallée en contrebas. Les habitants, pour la plupart des bergers et des cultivateurs d’oliviers, vivaient sous le regard bienveillant—mais parfois sévère—de l’Éternel.

Parmi eux vivait un homme nommé Eliakim. Ce n’était ni un prophète, ni un roi, mais un simple potier, dont les mains calleuses façonnaient des jarres et des coupes pour le village. Malgré sa condition modeste, Eliakim avait un cœur tourné vers Dieu. Chaque matin, avant que le soleil ne brûle la terre, il se rendait à l’endroit le plus élevé du village, un rocher plat d’où l’on pouvait voir les collines à perte de vue. Là, il levait les yeux vers le ciel et murmurait les paroles du Psaume qu’il aimait tant :

*« Vers Toi, j’élève mes yeux, Toi qui sièges dans les cieux. Voici, comme les yeux des serviteurs sont fixés sur la main de leur maître, comme les yeux de la servante sur la main de sa maîtresse, ainsi nos yeux se tournent vers l’Éternel, notre Dieu, jusqu’à ce qu’Il ait pitié de nous. »*

Eliakim savait ce que signifiait attendre. Depuis des années, une sécheresse implacable avait frappé la région. Les puits s’étaient taris, les oliviers ne donnaient plus de fruits, et les brebis maigrissaient. Certains murmuraient que Dieu les avait abandonnés. D’autres, plus hardis, avaient commencé à offrir des sacrifices aux idoles des peuples voisins, espérant ainsi attirer leur faveur.

Mais Eliakim restait ferme.

Un soir, alors qu’il rentrait chez lui après une journée de labeur, il trouva sa femme, Shoshana, en larmes.

— « Les réserves de blé sont épuisées, dit-elle. Demain, nous n’aurons plus rien à manger. »

Eliakim posa une main sur son épaule et répondit d’une voix calme :

— « Nos yeux sont sur l’Éternel. Il ne nous oubliera pas. »

Cette nuit-là, alors que le village entier dormait, Eliakim retourna sur son rocher. Il ne supplia pas, ne pleura pas. Il fixa simplement les étoiles, ces lumières que Dieu avait suspendues dans le ciel comme des signes de Sa grandeur.

— « Je ne Te demande pas des richesses, ni même la pluie, murmura-t-il. Mais donne-nous la force de T’attendre, car Tu es notre seul espoir. »

Au matin, un bruit inhabituel réveilla le village. Des cris, des pas précipités. Eliakim sortit de sa maison et vit les habitants courir vers la place centrale. Là, sous un ciel encore pâle, se tenait une caravane de marchands étrangers.

— « Nous venons de Damas, dit leur chef. Une tempête de sable nous a détournés de notre route, et nous avons besoin d’eau et de vivres. »

Les villageois échangèrent des regards incrédules. Eux qui n’avaient presque rien devaient maintenant partager le peu qu’il leur restait ? Mais Eliakim s’avança.

— « Vous êtes les bienvenus, dit-il. Ce que nous avons, nous le partagerons. »

Les marchands, touchés par cette générosité, ouvrirent leurs sacs. Ils offrirent du blé, des dattes, et même des outres remplies d’eau fraîche.

— « C’est étrange, dit l’un d’eux. Nous avions prévu de passer loin d’ici, mais quelque chose nous a poussés vers votre village. »

Eliakim sourit. Il leva une nouvelle fois les yeux vers le ciel.

— « L’Éternel a entendu. »

Ce jour-là, le village comprit que Dieu n’avait pas besoin de tonnerre ni de miracles éclatants pour répondre. Parfois, Il agissait à travers les détours silencieux de la vie, comme un maître qui, sans un mot, tend la main à ses serviteurs.

Et ainsi, comme le dit le Psaume, leurs yeux restèrent fixés sur Lui, jusqu’à ce qu’Il ait pitié.

Et Il eut pitié.

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