**L’Histoire de la Sagesse et du Séducteur**
Dans une ville nommée Jérusalem, sous le règne du roi Salomon, vivait un jeune homme nommé Eliab. Fils d’un marchand prospère, il avait grandi dans l’abondance et avait reçu une éducation stricte dans la loi de l’Éternel. Son père, homme pieux, lui répétait souvent les paroles des Proverbes : *« Mon fils, sois attentif à ma sagesse, prête l’oreille à mon intelligence. »* (Proverbes 5:1). Mais Eliab, bien que connaissant les commandements, était attiré par les plaisirs éphémères de la vie.
Un soir, alors qu’il se promenait près des places publiques, il aperçut une femme d’une beauté envoûtante. Ses vêtements étaient tissés de fils précieux, ses parfums embaumaient l’air, et ses paroles étaient douces comme le miel. Elle s’appelait Dalila, une femme connue pour séduire les jeunes hommes insouciants.
*« Pourquoi marches-tu seul, ô noble jeune homme ? »* murmura-t-elle en posant une main sur son bras. *« Viens, laisse-moi te montrer des délices que tu n’as jamais connus. »*
Eliab sentit son cœur battre plus vite. Les avertissements de son père lui revinrent à l’esprit : *« Les lèvres de l’étrangère distillent le miel, mais son aboutissement est plus amer que l’absinthe. »* (Proverbes 5:3-4). Pourtant, le désir obscurcit son jugement. Il la suivit dans une maison ornée de tentures luxueuses, où des coupes de vin doré brillaient sous la lumière des lampes.
Les jours passèrent, et Eliab s’enfonça dans les plaisirs illusoires. Mais bientôt, il découvrit l’amertume cachée derrière ces délices. Dalila ne cherchait que son argent, et ses paroles douces se changèrent en exigences cruelles. Il réalisa trop tard qu’il avait abandonné la sagesse pour un chemin qui menait à la ruine. *« Ses pieds descendent vers la mort, ses pas atteignent le séjour des morts. »* (Proverbes 5:5).
Un matin, brisé par la honte et la misère, Eliab s’agenouilla près du temple et pleura. Un vieux sage, passant par là, lui tendit la main et dit : *« Réjouis-toi avec la femme de ta jeunesse, la biche des amours, la gazelle pleine de grâce. »* (Proverbes 5:18-19).
Eliab comprit alors que le véritable bonheur ne se trouvait pas dans les plaisirs trompeurs, mais dans la crainte de l’Éternel et la fidélité. Il retourna vers sa famille, repentant, et consacra le reste de sa vie à suivre la voie de la sagesse.
Ainsi, l’histoire d’Eliab servit d’avertissement à tous ceux qui seraient tentés par les charmes du péché. Car, comme l’écrivit Salomon : *« L’Éternel voit tout ce que font les hommes, Il observe tous leurs sentiers. »* (Proverbes 5:21).