**La Gloire de la Nouvelle Alliance**
Le soleil levant dorait les collines de Corinthe, répandant une lumière chaude sur les ruelles pavées où les premiers marchands commençaient à disposer leurs étals. Dans une modeste maison près de l’agora, l’apôtre Paul, assis devant une table de bois usé, trempait sa plume dans l’encre tout en méditant profondément. Devant lui, un parchemin vierge attendait les mots qui allaient transmettre une vérité divine aux croyants de Corinthe.
Il se souvenait des visages de ceux qu’il avait enseignés—des hommes et des femmes autrefois esclaves du péché, mais maintenant transformés par la grâce de Christ. Son cœur brûlait d’un message urgent, un message sur la gloire de la Nouvelle Alliance, bien supérieure à l’Ancienne.
Avec des traits fermes, il commença à écrire :
*« Commençons-nous à nouveau à nous recommander nous-mêmes ? Ou avons-nous besoin, comme certains, de lettres de recommandation pour vous ou de votre part ? »*
Sa plume glissait avec assurance sur le parchemin. Les Corinthiens connaissaient bien les faux apôtres qui se vantaient de leurs lettres de crédibilité, mais Paul n’avait pas besoin de tels artifices. Les cœurs transformés des croyants étaient sa lettre de recommandation, écrite non avec de l’encre, mais par l’Esprit du Dieu vivant.
Il continua, décrivant comment l’Ancienne Alliance, gravée sur des tables de pierre, bien que glorieuse, était destinée à s’estomper. La Loi de Moïse avait un éclat, certes, mais combien plus resplendissante était la gloire de la Nouvelle Alliance en Christ !
*« Si le ministère de la condamnation a été glorieux, le ministère de la justice est de beaucoup supérieur en gloire. »*
Paul s’arrêta un instant, les yeux levés vers le ciel. Il revoyait en esprit le visage de Moïse descendant du mont Sinaï, son visage rayonnant d’une telle gloire que les Israélites ne pouvaient le regarder. Pourtant, cette gloire était passagère, voilée pour ne pas effrayer le peuple.
Mais maintenant, en Christ, il n’y avait plus de voile.
*« Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, par l’Esprit du Seigneur. »*
Un souffle d’émotion traversa la pièce. Paul savait que cette vérité était puissante. Ce n’était plus une gloire extérieure, comme celle de Moïse, mais une transformation intérieure, opérée par l’Esprit. Les croyants n’étaient plus sous la condamnation de la Loi, mais participants de la justice de Christ, reflétant Sa gloire dans le monde.
Il termina sa lettre avec une exhortation brûlante :
*« Là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté. »*
Dehors, les bruits de la ville s’animaient, mais dans cette pièce, une paix surnaturelle régnait. Paul roula soigneusement le parchemin, le scella, et pria pour que ces mots touchent les cœurs des Corinthiens, leur rappelant la gloire incomparable de Celui qui les avait appelés des ténèbres à Sa merveilleuse lumière.
Ainsi, la lettre partit, portée par un fidèle messager, traversant monts et vallées pour annoncer : la gloire de l’Ancienne n’était qu’une ombre, mais la Nouvelle Alliance en Christ brillait d’un éclat éternel.