Bible Sacrée

**La Course de la Foi : Méditation sur Hébreux 12**

**La Course de la Foi : Une Méditation sur Hébreux 12**

Le soleil levant dorait les collines de Jérusalem, répandant une lumière chaude sur les ruelles pavées où marchaient des hommes et des femmes portant le poids de leurs épreuves. Parmi eux se trouvait un vieil homme nommé Éliakim, dont les yeux, bien que fatigués, brillaient d’une espérance indéfectible. Ce matin-là, alors qu’il méditait sur les paroles de la lettre aux Hébreux, une vérité profonde résonna dans son cœur : *« Courons avec persévérance l’épreuve qui nous est proposée, les regards fixés sur Jésus, qui est à l’origine de la foi et qui la mène à la perfection. »* (Hébreux 12:1-2).

Éliakim se souvint des récits de ses ancêtres, ces héros de la foi dont le chapitre précédent faisait l’éloge. Il imagina Abel offrant son sacrifice avec un cœur pur, Noé construisant l’arche sous les moqueries de ses contemporains, Abraham quittant sa patrie sans savoir où il allait. Tous avaient couru leur course, malgré les obstacles, parce qu’ils fixaient leurs yeux sur l’invisible.

Assis près d’un olivier centenaire, Éliakim laissa son esprit s’imprégner des images que l’auteur de l’épître avait tracées. Il se vit lui-même comme un athlète dans un stade immense, entouré d’une grande nuée de témoins — ces hommes et femmes qui avaient souffert avant lui et qui maintenant l’encourageaient du ciel. Leurs voix silencieuses murmuraient : *« Persévère, ne lâche pas prise. »*

Mais la course n’était pas facile. Éliakim portait des cicatrices — des moments où il avait douté, où il avait trébuché sous le poids du péché. L’auteur de l’épître l’avait prévenu : *« Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang dans votre lutte contre le péché. »* (Hébreux 12:4). Certains de ses frères avaient été emprisonnés, d’autres avaient perdu leurs biens à cause de leur foi. Et pourtant, ils tenaient ferme.

Soudain, une pensée plus profonde encore traversa son esprit : cette épreuve n’était pas une punition aveugle, mais une discipline d’amour. *« Mon fils, ne méprise pas la correction du Seigneur, et ne te décourage pas lorsqu’il te reprend. Car le Seigneur corrige celui qu’il aime. »* (Hébreux 12:5-6). Éliakim se souvint des jours où il avait murmuré contre Dieu, trouvant ses chemins trop difficiles. Mais maintenant, il comprenait que chaque épreuve avait façonné en lui une patience, une endurance, une foi plus pure.

Il ferma les yeux et vit Jésus, le pionnier de la foi, celui qui avait enduré la croix, méprisant la honte, pour la joie qui lui était réservée. Le visage du Christ, marqué par la souffrance mais rayonnant de victoire, se grava dans son cœur. *« Si lui a souffert ainsi, comment pourrais-je me plaindre de mes légères afflictions ? »* pensa-t-il.

Alors, Éliakim se releva, déterminé. Il savait que la course n’était pas terminée. Peut-être d’autres tempêtes viendraient-elles, peut-être ses genoux faibliraient-ils encore. Mais il fixerait ses yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de sa foi.

Et tandis qu’il marchait vers la place du marché, où d’autres croyants se rassemblaient en secret pour prier, il sentit une paix surnaturelle l’envelopper. La montagne de Sion, la cité du Dieu vivant, lui apparaissait déjà dans l’horizon de son âme. Un jour, il entendrait la voix qui secoua jadis la terre, mais qui promettait maintenant un royaume inébranlable.

Ainsi, Éliakim continua sa course, non par sa propre force, mais par celle que Dieu lui donnait. Car il savait que, malgré les luttes, ceux qui persévèrent jusqu’à la fin recevront la couronne de justice.

Et cette espérance suffisait à illuminer son chemin.

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