Bible Sacrée

**Le Psaume 102 : Prière d’un Cœur Brisé et Fidélité de Dieu**

**Le Psaume 102 : La Prière d’un Affligé et la Fidélité Éternelle de Dieu**

Dans un temps lointain, alors que les ombres de l’épreuve s’étendaient sur la vie d’un homme pieux, celui-ci s’assit dans la solitude de sa chambre, le cœur lourd comme une pierre. Les larmes coulaient sur ses joues, et ses jours semblaient se consumer comme une fumée éphémère. Son âme était rongée par la détresse, et ses os, desséchés par la souffrance, craquaient comme des branches sous le poids de l’hiver.

Cet homme, dont le nom s’était effacé des mémoires mais dont la foi restait gravée dans les cieux, éleva sa voix vers le Seigneur dans un cri déchirant :

*« Éternel, écoute ma prière, et que mon cri parvienne jusqu’à Toi ! Ne me cache pas Ta face au jour de ma détresse ! »*

Sa voix tremblait, mais sa supplication montait vers les cieux comme un encens précieux. Il décrivit sa douleur avec des mots brûlants : son cœur était frappé et séché comme l’herbe des champs sous un soleil implacable. Il oubliait même de manger son pain, tant le chagrin lui volait toute force. Ses ennemis se moquaient de lui, et son nom était devenu un objet de mépris.

Mais au milieu de cette nuit de l’âme, ses yeux, baignés de larmes, se tournèrent vers Celui qui siège éternellement dans les cieux. Il se souvint alors de la grandeur de Dieu, dont la durée des jours ne connaît pas de fin.

*« Toi, ô Éternel, Tu demeures à jamais, et Ton souvenir dure d’âge en âge ! »* s’écria-t-il.

Il contempla dans son esprit les œuvres divines : les cieux, ouvrage des doigts de Dieu, et la terre, qui un jour s’userait comme un vêtement. Mais Dieu, Lui, ne changeait pas. Il était le même hier, aujourd’hui et éternellement. Le psalmiste vit alors, par les yeux de la foi, les générations futures adorant le Seigneur.

*« Tu Te lèveras, Tu auras pitié de Sion, car le temps d’user de grâce envers elle est venu ! »*

Il prophétisa la restauration de Jérusalem, lorsque Dieu, dans Sa miséricorde, rebâtirait les murs en ruine et relèverait la gloire de Son peuple. Les nations trembleraient devant le nom de l’Éternel, et tous les rois de la terre glorifieraient Sa majesté.

L’homme affligé, bien que faible et près de mourir, comprit alors que sa vie n’était qu’un souffle, mais que la Parole de Dieu subsistait à jamais. Il chanta avec espérance :

*« Les cieux et la terre passeront, mais Toi, Tu restes ; ils s’useront tous comme un vêtement, Tu les changeras comme un habit, et ils seront changés. Mais Toi, Tu es le même, et Tes années ne finiront point ! »*

Et dans cette révélation, il trouva la paix. Car même si son corps était fragile comme l’herbe des champs, son âme était ancrée dans le Rocher des siècles.

Ainsi se termina sa prière, non dans le désespoir, mais dans une louange triomphante. Car il avait compris que la souffrance était passagère, mais la fidélité de Dieu, éternelle.

Et ceux qui liront ce psaume jusqu’à la fin des temps y trouveront, eux aussi, un refuge dans le cœur inébranlable de leur Créateur.

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