**L’histoire de la lutte intérieure**
Dans une petite ville paisible, nichée entre les collines verdoyantes de la Judée, vivait un homme nommé Eliab. C’était un homme pieux, respecté par ses pairs pour sa connaissance approfondie de la Loi de Moïse. Chaque matin, il se rendait à la synagogue pour étudier les Écritures, et chaque soir, il priait avec ferveur, cherchant à plaire à Dieu. Mais au fond de son cœur, Eliab portait un fardeau invisible, une lutte intérieure qui le tourmentait jour et nuit.
Eliab connaissait la Loi par cœur. Il savait que la Loi était sainte, juste et bonne. Elle révélait la volonté de Dieu, traçant un chemin clair pour une vie droite. Mais plus il essayait de suivre les commandements, plus il se rendait compte de son incapacité à les accomplir parfaitement. Il voulait faire le bien, mais le mal semblait toujours à portée de main, prêt à le saisir.
Un soir, alors que le soleil couchant teintait le ciel de rouge et d’or, Eliab s’assit sur le seuil de sa maison, plongé dans ses pensées. Il tenait dans ses mains un rouleau des Écritures, ouvert sur le livre des Psaumes. Ses yeux se posèrent sur ces mots : *« Crée en moi un cœur pur, ô Dieu, et renouvelle en moi un esprit bien disposé. »* (Psaume 51:10). Ces paroles résonnèrent profondément en lui, car il sentait que son cœur était loin d’être pur.
Il se souvint alors des paroles de l’apôtre Paul, qu’il avait entendues lors d’une visite à Corinthe quelques années auparavant. Paul avait parlé de la lutte entre la chair et l’esprit, de cette tension qui habite chaque croyant. Eliab comprenait maintenant ce que Paul voulait dire. Il se sentait comme un homme déchiré entre deux forces opposées : d’un côté, son désir de servir Dieu et de vivre selon Sa volonté, et de l’autre, les désirs de sa chair qui le poussaient à pécher.
« Je ne comprends pas ce que je fais, murmura-t-il en lui-même, les yeux fixés sur le sol. Car je ne fais pas ce que je veux, mais je fais ce que je hais. » Ces mots, tirés de l’épître aux Romains, semblaient décrire parfaitement son état d’esprit. Il voulait aimer son prochain, mais parfois, la colère ou la jalousie prenaient le dessus. Il voulait être patient, mais l’impatience le submergeait souvent. Il voulait être pur, mais les pensées impures revenaient sans cesse.
Eliab se leva et marcha lentement vers le jardin derrière sa maison. Les oliviers, vieux de plusieurs générations, étendaient leurs branches tordues vers le ciel, comme des mains suppliantes. Il s’assit sous l’un d’eux, le visage tourné vers les étoiles qui commençaient à scintiller. « Si je fais ce que je ne veux pas, dit-il à voix basse, alors ce n’est plus moi qui le fais, mais le péché qui habite en moi. »
Il se souvint alors d’une autre parole de Paul : *« Je sais qu’en moi, c’est-à-dire dans ma chair, il n’habite rien de bon. Car j’ai la volonté de faire ce qui est bien, mais je ne parviens pas à l’accomplir. »* (Romains 7:18). Ces mots lui apportèrent un étrange réconfort, car ils lui montrèrent qu’il n’était pas seul dans cette lutte. Même Paul, un apôtre si fervent, avait connu cette tension.
Mais Eliab ne voulait pas se contenter de cette réalité. Il voulait comprendre comment sortir de ce cercle vicieux. Il ouvrit à nouveau le rouleau des Écritures et lut : *« Malheureux que je suis ! Qui me délivrera de ce corps de mort ? Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! »* (Romains 7:24-25). Ces mots lui firent l’effet d’une lumière dans l’obscurité. Il comprit que la délivrance ne venait pas de ses propres efforts, mais de Jésus-Christ.
Eliab se mit à genoux sous l’olivier, les mains jointes et le cœur rempli d’une profonde reconnaissance. « Seigneur Jésus, murmura-t-il, je reconnais que je suis faible et incapable de me délivrer moi-même. Je me confie en Toi, car Tu es ma seule espérance. Délivre-moi de ce corps de mort, et remplis-moi de Ton Esprit. »
À cet instant, une paix surnaturelle envahit son cœur. Il sentit que le fardeau qu’il portait depuis si longtemps commençait à se dissiper. Il comprit que la Loi, bien que sainte, ne pouvait pas le sauver. Elle révélait son péché, mais elle ne pouvait pas lui donner la force de le surmonter. Seul Christ pouvait le faire.
Les jours suivants, Eliab vécut une transformation progressive. Il ne cessait pas de lutter contre le péché, mais il savait maintenant où trouver la force pour résister. Chaque fois qu’il était tenté, il se tournait vers Jésus dans la prière, et chaque fois, il expérimentait la grâce de Dieu qui le soutenait.
Un soir, alors qu’il enseignait à la synagogue, il partagea son expérience avec les autres croyants. « Frères et sœurs, dit-il, la Loi est bonne, mais elle ne peut pas nous sauver. Elle nous montre notre péché, mais elle ne peut pas nous en délivrer. Notre espérance est en Jésus-Christ, qui a vaincu le péché et la mort. C’est par Lui que nous pouvons vivre une vie nouvelle, remplie de l’Esprit de Dieu. »
Les paroles d’Eliab touchèrent profondément les cœurs de ceux qui l’écoutaient. Beaucoup se mirent à prier, demandant à Dieu de les délivrer de leur propre lutte intérieure. Et ainsi, dans cette petite ville paisible, la grâce de Dieu commença à transformer les vies, une par une.
Eliab continua à marcher avec Dieu, non pas par ses propres forces, mais par la puissance de l’Esprit qui habitait en lui. Il comprit que la vie chrétienne n’était pas une vie sans lutte, mais une vie où la grâce de Dieu triomphe toujours. Et chaque jour, il rendait grâce à Dieu pour Jésus-Christ, son Sauveur et son Libérateur.