**La Gloire de Christ Révélée à Colosses**

Dans la ville de Colosses, nichée au cœur de la vallée du Lycus, régnait une atmosphère de tension spirituelle. Les habitants, bien que fervents dans leurs croyances, étaient tiraillés entre les philosophies grecques, les pratiques mystiques locales et les enseignements juifs. C’est dans ce contexte que l’apôtre Paul, bien qu’emprisonné à Rome, écrivit une lettre puissante aux Colossiens, une communauté de croyants qu’il n’avait jamais rencontrés mais dont il avait entendu parler par Épaphras, leur fidèle serviteur.

Un matin, alors que le soleil levant illuminait les collines environnantes, les membres de l’église se rassemblèrent dans la maison de Philémon, un riche marchand converti au Christ. Épaphras, leur pasteur, tenait dans ses mains un parchemin précieux, portant les mots inspirés de Paul. Les croyants, assis sur des tapis et des bancs de bois, se penchèrent en avant, impatients d’entendre ce que l’apôtre avait à leur dire.

Épaphras commença à lire d’une voix claire et forte : *« Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, et le frère Timothée, aux saints et fidèles frères en Christ qui sont à Colosses : que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père ! »* (Colossiens 1:1-2). Les mots résonnèrent dans la pièce, apportant un sentiment de paix et de réconfort.

Puis, Épaphras continua, décrivant la gratitude de Paul pour leur foi en Christ et leur amour pour tous les saints. Les visages des croyants s’illuminèrent en entendant ces paroles, mais ce qui suivit les laissa bouche bée. Paul, inspiré par l’Esprit, plongea dans une profonde méditation sur la gloire de Christ, le Fils bien-aimé de Dieu.

*« Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. Car en lui tout a été créé dans les cieux et sur la terre, ce qui est visible et ce qui est invisible, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et tout subsiste en lui. »* (Colossiens 1:15-17).

Les mots de Paul peignirent une image majestueuse de Christ, le Créateur et le Soutien de l’univers. Les croyants de Colosses, habitués aux récits mythologiques et aux spéculations philosophiques, furent émerveillés par cette révélation. Christ n’était pas simplement un sage ou un prophète ; Il était l’incarnation même de Dieu, la source de toute vie et de toute existence.

Épaphras poursuivit, décrivant comment Christ était aussi la tête de l’Église, le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin d’avoir en tout la prééminence. *« Car Dieu a voulu que toute plénitude habite en lui, et il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix. »* (Colossiens 1:19-20).

Les croyants furent saisis par l’ampleur de cette vérité. Christ, par Sa mort et Sa résurrection, avait réconcilié l’humanité avec Dieu, brisant les murs de séparation et apportant la paix éternelle. Les larmes coulèrent sur les joues de plusieurs, alors qu’ils réalisaient la profondeur de l’amour de Dieu.

Épaphras conclut la lecture en exhortant les Colossiens à rester fermes dans leur foi, à ne pas se laisser séduire par les philosophies trompeuses ou les traditions humaines. *« Ainsi donc, comme vous avez reçu le Christ Jésus, le Seigneur, marchez en lui, enracinés et fondés en lui, affermis dans la foi telle qu’elle vous a été enseignée, et abondez en actions de grâces. »* (Colossiens 1:6-7).

Ce jour-là, les croyants de Colosses furent transformés. Les paroles de Paul, remplies de la puissance de l’Esprit, renforcèrent leur foi et leur donnèrent une nouvelle perspective sur leur identité en Christ. Ils comprirent que leur vie ne devait plus être gouvernée par les forces invisibles ou les traditions humaines, mais par la réalité glorieuse de Christ, en qui habite toute la plénitude de Dieu.

Ainsi, l’église de Colosses continua à grandir, enracinée dans l’amour de Christ et portant des fruits de justice et de paix. Et chaque fois qu’ils se réunissaient, ils se souvenaient des paroles de Paul, méditant sur la gloire de Celui qui les avait sauvés et les avait appelés à marcher dans la lumière de Sa vérité.