Bible Sacrée

La Sagesse d’Éliab : Un Trésor de Paix

**Le Trésor de la Sagesse**

Dans un petit village niché au creux des montagnes, vivait un homme nommé Éliab. Il était connu pour sa sagesse et son amour pour la loi de l’Éternel. Chaque matin, avant que le soleil ne caresse les sommets des collines, Éliab se rendait à la place du marché pour écouter les discussions des villageois et partager des paroles de sagesse. Il avait médité toute sa vie sur les Proverbes, et particulièrement sur le chapitre 17, qui était pour lui comme une lampe éclairant son chemin.

Un jour, alors que le village se réveillait doucement, une rumeur commença à circuler. Deux frères, Ruben et Siméon, étaient en conflit à propos d’un héritage. Leur père, un homme riche et respecté, était décédé quelques semaines plus tôt, laissant derrière lui une grande fortune et un champ fertile. Ruben, l’aîné, prétendait que le champ lui revenait de droit, tandis que Siméon, le cadet, soutenait que leur père avait promis de le partager équitablement. Les disputes étaient devenues si violentes que les villageois craignaient qu’elles ne déchirent la communauté.

Éliab, entendant ces nouvelles, sentit son cœur s’alourdir. Il se souvint des paroles de Proverbes 17 : *« Mieux vaut un morceau de pain sec avec la paix qu’une maison pleine de viande avec des querelles. »* Il décida d’intervenir, non pas pour prendre parti, mais pour ramener la paix.

Il se rendit chez Ruben, qui était assis devant sa maison, le visage sombre et les poings serrés. « Ruben, dit Éliab avec douceur, pourquoi la colère consume-t-elle ton cœur ? Ne sais-tu pas que *« celui qui couve une offense cherche la discorde, mais celui qui pardonne une injure maintient l’amitié »* ? » Ruben baissa les yeux, honteux, mais sa colère ne se dissipa pas. « Siméon veut me voler ce qui m’appartient ! » s’exclama-t-il.

Éliab se rendit ensuite chez Siméon, qui pleurait près du champ en question. « Siméon, dit-il, *« un ami aime en tout temps, et un frère est fait pour les temps de détresse. »* Pourquoi laisser l’amertume s’installer entre toi et ton frère ? » Siméon soupira. « Ruben ne comprend pas que notre père voulait que nous partagions ce champ. Il est trop orgueilleux pour écouter. »

Éliab, voyant que les deux frères étaient prisonniers de leur orgueil et de leur colère, décida de les réunir. Il les invita à venir chez lui, dans sa modeste maison, où il avait préparé un simple repas de pain et de fromage. « Asseyez-vous, dit-il. Mangez et écoutez. »

Alors qu’ils partageaient le repas, Éliab leur raconta une histoire. « Il y a longtemps, dans un village voisin, deux frères se disputaient pour un héritage. Leur père, avant de mourir, leur avait dit : *« Celui qui aime la joie sera pauvre, celui qui aime le vin et l’huile ne s’enrichira pas. »* Mais ils n’avaient pas écouté. Leur querelle avait divisé le village, et finalement, le champ qu’ils convoitaient fut ravagé par une tempête. Ils perdirent tout, et leur relation fut brisée à jamais. »

Ruben et Siméon écoutaient attentivement, leurs cœurs commençant à s’adoucir. Éliab continua : *« Celui qui justifie le méchant et celui qui condamne le juste sont tous deux en abomination à l’Éternel. »* Ne laissez pas votre colère vous aveugler. Votre père vous aimait tous les deux, et il voulait que vous viviez en paix. »

Les deux frères baissèrent la tête, réalisant la folie de leur dispute. Ruben tendit la main à Siméon. « Pardonne-moi, frère. J’ai laissé l’orgueil prendre le dessus. » Siméon, les larmes aux yeux, serra la main de son frère. « Et moi aussi, j’ai été trop fier. Partageons ce champ, comme notre père l’aurait voulu. »

La paix revint dans le village, et Éliab fut célébré comme un homme de sagesse. Mais lui, humble, savait que cette sagesse venait de l’Éternel. Chaque soir, avant de se coucher, il relisait Proverbes 17, méditant sur ses paroles : *« Le commencement de la sagesse, c’est la crainte de l’Éternel, et la connaissance du Saint, c’est l’intelligence. »*

Et ainsi, dans ce petit village, la sagesse de Dieu continua à éclairer les cœurs, rappelant à tous que la paix et l’amour fraternel sont des trésors bien plus précieux que l’or ou les champs fertiles.

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