Bible Sacrée

L’Epreuve de Meriba Moïse et la Punition Divine

**L’Epreuve de Meriba : La Colère de Moïse et la Punition Divine**

Dans le désert de Tsin, au cœur d’une aridité implacable, le peuple d’Israël campa près de Kadès. Le soleil brûlant frappait sans relâche, desséchant les lèvres et alourdissant les pas. Les réserves d’eau s’épuisaient, et une fois encore, les murmures commencèrent à s’élever parmi les fils d’Israël.

Les anciens du peuple se rassemblèrent devant la tente de Moïse et d’Aaron, leurs visages creusés par la soif et la fatigue. « Pourquoi nous avez-vous fait monter hors d’Égypte, pour nous amener dans ce lieu terrible ? » s’écria l’un d’eux, la voix rauque. « Il n’y a ni figuier, ni vigne, ni grenadier, et pas même d’eau à boire ! »

Leurs paroles s’enflèrent comme une tempête, emportant avec elles des années de miracles oubliés. Ils avaient vu la mer Rouge s’ouvrir, la manne tomber du ciel, et pourtant, leur cœur restait incrédule. Moïse, accablé, se prosterna devant l’Éternel, implorant une réponse.

Alors, la gloire de l’Éternel apparut, enveloppant le Tabernacle d’une lumière céleste. « Prends la verge, rassemble le peuple, toi et Aaron ton frère, ordonna la voix divine. Parlez au rocher devant eux, et il donnera ses eaux. Tu feras sortir pour eux de l’eau du rocher, et tu abreuveras l’assemblée et leur bétail. »

Moïse prit la verge sacrée, celle qui avait frappé l’Égypte et fendu la mer. Accompagné d’Aaron, il se tint devant le rocher, tandis que la foule hostile les entourait, les yeux emplis de doute. Mais la colère monta dans le cœur de Moïse, devant l’incrédulité incessante du peuple. « Écoutez donc, rebelles ! cria-t-il, les traits durcis par l’amertume. Est-ce de ce rocher que nous vous ferons sortir de l’eau ? »

Et au lieu de parler au rocher comme l’Éternel l’avait ordonné, il leva la verge et frappa deux fois la pierre. Aussitôt, une eau abondante jaillit, ruisselant en torrents à travers le désert. Le peuple se précipita, buvant à longs traits, tandis que le bétail s’abreuvait avec soulagement.

Mais l’Éternel regarda la scène avec tristesse. « Parce que vous n’avez pas cru en moi pour me sanctifier aux yeux des enfants d’Israël, vous ne ferez point entrer cette assemblée dans le pays que je leur donne. »

Moïse sentit son cœur se briser. Après tant d’années de fidélité, une seule désobéissance lui fermait les portes de la Terre Promise. Aaron, à ses côtés, baissa la tête en silence. La leçon était sévère : même les plus grands serviteurs de Dieu doivent obéir sans compromis.

Et ainsi, les eaux de Meriba devinrent à la fois un rappel de la provision divine et un avertissement solennel. Le peuple avait été abreuvé, mais Moïse et Aaron porteraient désormais le poids de leur faute, marchant vers un destin où ils ne connaîtraient jamais les vignes de Canaan.

Le désert, témoin silencieux de leur échec, continua de s’étendre devant eux, tandis que l’Éternel préparait déjà un nouveau chapitre pour son peuple.

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